50+ ressources et réflexions sur la vie nomade
Hypersensible, hyper-curieuse, mais aussi hyper-blessée, je n’avais pas trouvé d’autre moyen de survie que de prendre mes jambes à mon cou: l’herbe pourrait-elle être plus verte ailleurs? (suspense, suspense, elle ne l’est pas). En 2008, je faisais donc le pari de devenir une nomade moderne, bougeant au gré des émotions, des rencontres, des opportunités et des durées de visas.
Être nomade, c’est être en mouvement constant. L’imagination doit suivre. Les révolutions personnelles sont mes sujets favoris. Grandir, grandir et toujours courir.
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À la recherche de réponses rapides sur ce qu’est la vie nomade? Consultez le guide Devenir nomade et la FAQ Nomade, régulièrement mise à jour. Pour tous les articles pratiques (bagages, hébergements, déplacements, santé, etc.), rendez-vous dans la Boîte à Outils. Pour en savoir plus sur votre auteure et ses projets, passez par la page Le Projet. Vous avez envie d’échanger avec une communauté de nomades de tous niveaux? Découvrez le groupe Facebook Nomade, comme moi!
Pourquoi devenir nomade?
En 2008 j’ai décidé de devenir nomade: j’ai vendu la plupart de ce que je possédais, réglé mes contrats, fait quelques économies et ouvert ce blog voyage pour documenter mon changement de vie. En 2010, j’ai jeté un sac à dos de 14kg sur mon dos, mis dans ma poche les 3000€ économisés et sauté dans un avion (un aller sans retour) vers l’Asie.
À 26 ans, je n’avais jamais voyagé seule et je m’apprêtais à vivre mon tout premier vol long-courrier, direction Colombo. Honnêtement, j’étais aussi terrifiée qu’enthousiaste. Je considérais largement la possibilité que je puisse revenir en chialant (comme l’ont suggéré quelques personnes de mon entourage) après quelques semaines. Mais j’ai continué et ça fait huit ans au moment où j’écris ces lignes. J’alterne entre périodes de voyage intense et une base qui change au fil des années. La plus longue a été d’un an et demi, jusqu’ici!
Mes objectifs pour la vie nomade
- Découvrir d’autres manières d’appréhender la vie, m’en inspirer, me rendre meilleure et faire passer à qui le veut bien
- Minimalisme: posséder moins et de manière plus intelligente, avoir l’esprit plus libre, apprendre à apprécier le silence, la solitude, l’ennui et ne jamais rien prendre pour acquis
- M’inspirer artistiquement, à travers les styles distincts d’ici et là
- Voir le monde, me remplir les yeux et la tête de la beauté des lieux, de la bonté des hommes et du goût de la vie
La vie nomade? Ce n’est pas pour tout le monde!
Pour bien comprendre qu’il s’agit d’un choix de vie avec ses hauts et ses bas, lisez Démystification de la vie nomade et Démystification de la vie nomade bis (quelques années plus tard)
Voyage et croissance personnelle
Le voyage, ça a toujours été ma passion, d’autant que je me souvienne. Il m’a été thérapeutique, il m’a confronté à d’autres réalités. Avec ses situations délicates, avec les rencontres et les séparations, avec les moments de solitude et de réflexion, le voyage m’a mis bien en face de moi-même. Cela dit, le voyage ne remplacera jamais un bon psy (j’ai testé!), ni votre extrême passion pour la décoration intérieure ;) Mais si vous êtes comme moi, vous y trouverez certainement mille leviers pour avancer: le voyage est à mes yeux le parfait bac à sable pour vous donner confiance, et apprendre à faire confiance à l’autre.
- Lettre à une jeune personne qui aimerait voyager
- S’approprier notre normalité
- Notre vie, c’est notre oeuvre. Nous avons le devoir de la rendre belle!
- Lorsque la douleur nous suit, où que l’on aille
- Se donner une mission de vie: Je ne gagnerai pas ma vie à la perdre!
- C’est où réellement, cet endroit que l’on appelle chez soi?
- Du voyage et de l’urgence de vivre
- Apprendre à être seul(e) en voyage (et pourquoi pas en commençant par un bon restaurant?)
- Le voyage nous fait grandir, il fait tomber nos barrières
- Pour savoir en quoi le voyage change une vie, et pourquoi j’ai choisi de ne pas m’arrêter: le Petit Manifeste du Voyage
- L’amour? C’est donner (et garder) sa liberté
- Au corps, aux émotions, à la force endormie et au temps perdu, un hommage au voyage
- L’entourage c’est tout un voyage… Ou l’intérêt de s’entourer de belles personnes, spécialement quand on est en voyage
Choc culturels et déboires de voyages
Vous vous en doutiez, le voyage n’est pas toujours tout rose. Et le voyage au très long terme peut amener à une curieuse perte d’identité, de racines, de connexion au monde. Le voyage peut nous dépasser… Dans ces quelques articles, retrouvez mes remises en question au fil des années.
- L’envie et la jalousie des autres: ce qui se cache derrière notre apparence sur les réseaux sociaux
- Le burn-out du voyageur, je l’ai vécu, je vous raconte
- Retours sur un retour très difficile. Quand l’après voyage fait mal.
- Récit d’un accident en scooter en Asie: quand se confronter à la mort change ta vie
- Voyager sans arrêt? C’est aussi se séparer des autres sans arrêt…
- Récit de mon plus violent choc culturel, au Japon
- Malgré une habitude au voyage, les grands départs peuvent causer de grands émois
De mouvement et de fuite
Il est bon, avant d’entamer un long voyage ou une vie nomade, de se demander pourquoi l’on a fait ce choix. L’élément de fuite y sera certainement présent, de manière plus ou moins discrète: ce n’est pas un drame à mes yeux, mais gardez-le bien en tête. Revenez-y, posez-vous des questions. Continuez votre beau chemin, mais en gardant les yeux bien ouverts sur vos choix. Pendant des années, je lançais des « Oui, je fuis, et alors? Pourquoi je ne fuirais pas une situation qui ne me convient pas? ». Aujourd’hui, je fais moins la maline, mais je voyage toujours ;)
- Voyager lentement: une ode à la marche, à l’ennui, et à la lenteur
- Le voyage pour fuir la douleur: en mouvement, je retrouve mon souffle
- Appartenir au mouvement: lorsque le voyage devient notre équilibre
- Lorsque la douleur nous suit, où que l’on aille
- Du plaisir de voyager sans savoir où l’on va
- Vivre dans sa valise?
- Quand le voyage est une fuite
Être un citoyen du monde et réflexions sur la bi-culturalité
De naissance italienne, grandie en territoire suisse, parachutée à gauche et à droite entre les deux pays, j’ai été rapidement confrontée, avant même de voyager, à de nombreuses questions sur mon identité. Le voyage a ajouté une couche de complexité à la question. Cette rubrique s’adresse principalement à ceux qui, comme moi, se sentent de moins en moins appartenir à une nation.
- Biculturalité, passeports et autres curiosités: lorsqu’on devient un(e) citoyen(ne) du monde
- Biculturalité: lorsque l’on ne rentre dans aucun tiroir!
- Quand à chaque retour on te demande si « tu es enfin revenu ». Une vie nomade, est-ce une vie de marginal(e)?
- Touriste VS voyageur, arrêtons de juger!
- Immersion dans une nouvelle culture (ou l’art de l’accueil thaïlandais)
Digital nomad, ou ces métiers qui font voyager
Cette rubrique mériterait du travail (!) puisque le thème est celui sur lequel vous me posez le plus de questions. La plupart de ces articles sont un peu vieillots et je m’en excuse, mais vous y trouverez certainement un peu d’inspiration.
- Combiner vie nomade et travail, est-ce réellement possible?
- Interview avec Renée Wathelet, qui fut l’une des premières nomade digitale francophone
- Comment j’ai choisi mon métier de digital nomad
- Travailler et voyager: j’ai inventé pour vous les « travacances »
Se préparer à un long voyage: avant la vie nomade
J’ai regroupé ici tous mes questionnements et réflexions d’avant la vie nomade, soit tout ce que j’ai écrit durant les deux années qu’il m’a fallu pour m’y préparer mentalement. Ce sont les articles les plus anciens du blog, et, si vous en êtes à vos débuts dans la vie nomade, je serais très très curieuse de savoir si vous partagez mes sentiments d’alors. N’hésitez pas à lancer la conversation dans les commentaires!
- Deux ans pour préparer ma vie nomade: réflexions et démarches pour un changement de vie radical
- Pourquoi part-on? Une série de témoignages de lecteurs, grands voyageurs ou blogueurs, pour le plein de perspectives
- Pour un mode de vie plus écologique, du côté du monde comme du côté personnel
Comment a commencé ma vie nomade
Au fil de toutes ces années de vie nomade, j’ai écrit un bon nombre de fois sur les raisons et la situation qui m’ont poussé à prendre cet envol. Je vous raconte ci-dessous, mais en saurez aussi plus sur L’oiseau sans pattes et La décision d’une vie.
Un passé un peu trop lourd, un entourage qui ne me correspondait pas ou qui m’en demandait trop, une société dans laquelle je ne me sentais jamais vraiment à ma place, un ennui profond (toujours les mêmes mélodrames, toujours les mêmes regards accusateurs, toujours les mêmes souvenirs moroses). Je me sentais inapte à la vie, handicapée. Incapable.
Il y a huit ans, lors d’un trajet en bus anodin dans ma ville, j’ai eu l’impression que le ciel se décrochait: j’avais touché le fond. Je ne savais plus quelle était la vraie réalité. Ce que je vois? Ce qu’ils voient? Ce qu’on veut bien que l’on voie? Toutes ces couleurs dans mon esprit, tout cet enthousiasme, toute cette énergie qui brûlaient en moi avaient été réduits à néant car je n’avais aucune idée de leur potentiel. Personne ne m’en a jamais parlé. Personne ne m’a jamais expliqué qu’on avait le droit de voir et de faire les choses différemment. Un seul message transpirait de ces 25 années d’existence: faire semblant de se conformer, s’intégrer dans la normalité. Endormir à grands coups les rêves naïfs et les folies de grandeur. Grandir.
Et puis il y a eu ce petit bus, qui enjambait tous les ponts de la vieille ville de Fribourg, traversant littéralement les âges. Je l’empruntais tous les jours mais je ne l’avais jamais regardé ainsi. C’était comme un coup de foudre. Une perspective nouvelle s’est ouverte, immense, accompagnée d’un ouragan de possibilités. J’ai été complètement déstabilisée.
Après un mois de turbinage émotionnel, le constat était le suivant: je ne sais plus qui est vraiment moi, car j’ai été trop moulée par mes expériences immobiles. Celle que voient les autres, ce n’est pas moi. C’est celle qu’ils veulent bien voir. Je voulais me détacher de ça, aller chercher d’autres regards, peut-être pour trouver le mien. Je pensais avoir trouvé une solution, et j’allais m’y jeter à corps perdu car j’en étais complètement convaincue. Je voulais prouver au monde qu’il n’y a pas besoin de se conformer, je voulais le crier sur les toits. J’ouvrirais la petite porte qui mène à cet arrêt de bus magique qui aurait très bien pu être un sourire, un ciel bleu, le toit d’un immeuble, une tomate verte. Je me donnais 2 ans pour tout chambouler dans ma vie et partir avec un billet d’aller sans retour.
– Tu reviendras dans un mois. Tu ne tiendras pas le coup. Ce n’est pas pour toi. Reviens à la raison. Tu te feras du mal. Tu es trop fragile.
– Salut, ça faisait longtemps! Oui, plus de dix ans maintenant. Plus de dix ans que j’ai tout vendu, que je vis de voyage, que je fais des bonds de géant.
Plus de huit ans que j’accumule les plus belles rencontres de ma vie, les plus belles leçons. Tout ça grâce à la différence, grâce au mouvement. Je suis devenue une personne sûre d’elle, positive. J’utilise toutes les couleurs qui dormaient dans ma p’tite tête pour donner vie à des histoires et des images. Je n’ai plus peur d’être seule, je n’ai plus peur de disparaître. Je n’ai peur que d’être forcée un jour, de devoir retourner dans le carcan d’une vie qui ne me ressemble pas.
Les bilans
Un état des lieux… Lui aussi en changement constant! Découvrez dans cette rubrique dédiée des comptes-rendus ponctuels (souvent annuels / semestriels) sur des années de vie nomade très différentes et dès 2010.
Par Corinne Stoppelli
Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?