La vie
nomade

Démystification de la vie nomade: ce que l’on ne vous dit pas

Publié le • Dernière mise à jour:
Il y a quelques années, avant de partir, je faisais l’apologie de la frugalité, de la sécurité, de la légèreté… En réalité, il n’en a pas été grand chose. Alors cette vie nomade?

Note de 2017

Cet article a donné suite à un nouveau chapitre, après encore quelques années d’expérience sur le sujet. Découvrez Démystification de la vie nomade (bis). Si la vie nomade vous intéresse, n’hésitez pas à jeter aussi un oeil à mon guide géant sur la vie nomade ainsi qu’à la FAQ nomade!

La vie du nomade moderne, celle que je nomme sans-frontières ou sans domicile fixe, pourrait bien être le gouffre à énergie, à fric, à santé et à années de vie le plus abyssal. Oui, un gouffre abyssal, vous avez bien lu, ce n’est pas un pléonasme.

De loin elle fait rêver. Et de près aussi! J’avoue sans peine que je ne l’échangerais contre rien au monde. Mais ce n’est qu’un style de vie, pas un rêve. Juste une façon différente de faire les choses. Cela vient avec des avantages et des inconvénients.

Bon, démystifions un peu: parce que la vie nomade a quelques points négatifs plutôt évidents mais qu’il paraît bon de souligner, car on ne parle souvent que du positif qui fait rêver. Voilà donc le penchant plus obscur!

1. L’amour

Vous avez déjà essayé:

Ce qu'on ne vous dit pas sur la vie nomade
  • d’avoir une relation à distance (avec à choix pour vous séparer 1. un océan 2. la Russie)?
  • d’avoir une relation à distance de longue durée?
  • de sortir avec un mec / une fille qui ne parlait pas du tout votre langue
  • … et qui en plus de ça se débrouillait pas terrible terrible avec l’anglais…
  • … et ça tombe bien (ou alors plutôt mal) parce que vous non plus?
  • d’affronter une immense et parfois insurmontable barrière culturelle? (surmontable: qu’on veuille vous présenter à tout prix à toute la famille très solennellement après une petite semaine de relation ou qu’on tienne à porter votre sac à main à votre place – insurmontable: que l’on doive envisager de vivre avec la mère de son petit-ami pour toujours)
  • d’être un trophée à peau blanche sur pattes?
  • de tomber amoureux d’un voyageur ou d’une voyageuse qui (ah mais zut c’est toujours comme ça??) repart dans une semaine?
  • de ne voir qu’un mariage (trop) hâtif comme seule possibilité de pouvoir vivre dans le même pays?
  • de trouver un/e expatrié/e intéressée à autre chose qu’aux bonasses exotiques locales (féminines comme masculines)?

Résultat? Moi, je peux vous le dire, j’ai (presque, haha) tout essayé. Je suis célibataire!
Point positif: Aujourd’hui je m’en porte très bien, mais ça n’a pas toujours été le cas! J’ai souvent envié les couples… surtout les couples nomades, grrrr! ;)

2. L’amitié

Vous rencontrez cette personne. Un regard et vous accrochez. Au bout d’une heure vous vous lancez des blagues, vous riez comme des baleines, vous planifiez la soirée, puis la semaine, puis une escapade à Katmandou: ça y est, c’est l’âme soeur, le compagnon de voyage rêvé à qui vous pourrez raconter tous vos déboires de coeur à la lueur d’un feu de bois.

Seulement voilà, la personne en question a des plans différents des vôtres. Et vous avez des plans différents des siens. Elle va peut-être repartir à l’est, alors que vous, vous resterez planté là, ou l’inverse.

Résultat: Des amis qu’on a dans la peau, bien profondément, mais qui se retrouvent à l’autre bout de la terre.
Quid de la solitude? Vraiment vraiment pas facile lorsqu’on change de pays et qu’on recommence à zéro, ou lorsqu’on revient à ses racines et que l’on ne reconnaît plus grand monde. Dur aussi, de toujours se dire au revoir

Point positif: Avec le temps, on apprend à gérer, on apprend à chérir le fait que ce soit justement cette distance qui nous ait permis de nous lier, car en voyage, on s’ouvre beaucoup plus vite… on a toujours peur de ne pas avoir assez de temps. Cela nous mène à des relations plus saines et plus vraies.

L'amitié et la vie nomade

3. Le fric et le travail

Mon style de vie coûte très peu. Je survis (mais pas toujours très facilement) avec un revenu annuel allant de 9’500 (en général) à 17’000€ (pas souvent mais ça arrive). Les rares années rondelettes me permettent de renouveler mon matériel électronique croulant (je travaille en ligne, avec beaucoup d’images: ça prend des ressources).

Le budget et la vie nomade

Quand je dis pas très facilement, je m’explique: il m’est arrivé plus d’une fois de devoir compter sur la gentillesse d’un ami, voire même d’un inconnu. Quand on commence à manger tous les jours les nouilles à 14 bahts* (0.30€) du magasin de proximité et que le loyer a déjà deux semaines de retard, on n’a pas vraiment l’esprit en paix. Aussi, lorsqu’on vous offre un repas, un verre, ou l’hospitalité, cela vous rend très humble et reconnaissant. Très positif au final!

* Le prix des nouilles lyophilisées Mama en Thaïlande est considéré comme un indicateur de la santé de l’économie locale. Son prix peut fluctuer, allant et venant entre 13 et 15 bahts.

Mon problème financier, c’est quoi? C’est un choix. Je ne choisis que les projets intéressants, ou les clients que je connais (à moins qu’acculée, je ne puisse faire autrement). Je supporte très mal le stress, j’ai envie de me consacrer à des projets créatifs plutôt que commerciaux. Bref, si le travail ne m’intéresse pas, je me meurs psychologiquement (ce n’est pas une métaphore! je me dessèche moralement, comme un  raisin sec).

Et non, je ne suis pas une profiteuse. Aussitôt de l’argent en poche, je fais plaisir à ceux qui comptent. J’aide ceux qui se retrouvent dans la même situation, même si ce sont des personnes différentes. Quelqu’un m’a fait du bien, je ferai autant de bien en retour pour sûr. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je me retrouve souvent à sec: quand je suis payée, c’est la fête au village… malheureusement la fête se finit en général assez vite. Je suis une vraie cigale!

Résultat? De bonnes grosses paniques. C’est le risque constant, aucune sécurité.
Point positif: Il y a quand même un parachute invisible dans le dos qui me rappelle que je pourrais facilement trouver des solutions pour me démerder, dans le pire des cas. Mais jusqu’à quand?

4. Le bordel administratif

Je suis née ici, j’ai vécu ici, mais je n’ai pas le passeport d’ici, donc je n’ai pas le droit de sortir plus de X mois sans autorisation, sans parler du fait que personne (même pas moi même) sait d’où je viens.

Visas, administration et vie nomadePour demander une visa à l’étranger je suis, aux yeux des douaniers, une sale immigrée de base, et je reçois le traitement du dangereux voleur de travail potentiel (sans parler du fait que je n’ai jamais vraiment de relevés bancaires consistants à montrer… et que ma profession d’indépendante me permet bien évidemment de travailler partout, plus ou moins légalement).

À la douane ils regardent tous mes tampons dans le passeport et il ne se disent pas que je suis une voyageuse acharnée (ça aurait été trop logique), mais plutôt une criminelle en fuite. Ils me demandent quelles sont mes connaissances en Thaïlande, si je suis homosexuelle, si je sais vraiment lire, et j’en passe (trop logique, je vous l’avais dit).

Résultat: On se sent parfois psychologiquement violés tellement la façon dont on vous traite manque d’humanité.
Point positif: J’en vois pas vraiment là… on est coincés par des lignes à la con tracées à travers toute la terre pour des raisons plus ignobles les unes que les autres. Les visas et les frontières, c’est vraiment la bête noire du nomade.

5. L’image qu’ont les autres de vous

La vie nomade et le regard des autres

Ahhhh ça y est je vous entends venir les rebelles! « Nous on s’en fout carrément de ce que pensent les autres de nous! » Oui oui, c’est ça. C’est joli en théorie et je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais le fait est qu’on vit quand même parmi les autres quoi. Donc à moins d’être un ermite coincé dans un chalet au fin fond d’un bois avec de la neige bloquant votre porte pendant toute l’année (le rêve, non?)… L’avis des autres nous importera au moins un tout petit peu. Celui de ceux à qui on tient au moins, non?

Bon, mon problème c’est que je me sens souvent aux yeux des gens qui ont un style de vie plus traditionnel…

  • soit comme une super-aventurière intimidante (*mode yeux ronds* Mais combien de pays as-tu traversé? Et au bout du troisième: OMG OMG!)
  • soit comme la fille qui passe sa vie à s’amuser, à profiter, sans aucun sens des réalités (et la famille? et les amis? ET LA FONDUE???)
  • soit comme l’entrepreneuse riche qui vit une vie de rêve (mais tu trouves où TOUT CET ARGENT OMG!)

Résultat: Ben zut, je ne tiens pas à me différencier ni à prouver que mes choix sont meilleurs et surtout pas à tenir une position de force ou d’intimider qui que ce soit. J’aimerais avoir des rapports normaux avec les autres et ce n’est pas toujours possible à cause de cette aura.
Point positif: Les personnes qui restent et qui s’imposent dans nos vies sont celles qui s’admettent, qui ont du caractère, quels que soient leurs choix.

6. Et le reste…

Et vous? Vous en voyez d’autres?
Qu’est-ce qui vous déplaît dans le mode de vie nomade?

À lire aussi, la version 2017: Démystification de la vie nomade (bis)

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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(46 commentaires)

  1. Très bon article encore une fois ;)

  2. Nadege@Miami dit :

    Super article. C’est important de temps en temps d’expliquer à nouveau les choses pour que les gens comprennent que toute situation à ses avantages et ses inconvénients !

  3. Yann dit :

    Merci pour cet article qui permet de « recadrer » certains points par rapport aux styles de vie nomades (surtout pour les lecteurs qui pourraient s’imaginer que tout est rose…). Il y a d’autres aspects « délicats » à prendre en considération quand on vit de son business sur internet et qu’on est en déplacement, par exemple notre dépendance aux connexions Wifi et aux prises électriques, priorités à dénicher pour pouvoir bosser en voyage.

    Je passe actuellement plus d’1 mois au Maroc, et « merci » à Mac Donald’s de me permettre de bosser tous les jours (ça pue la malbouffe mais c’est le meilleur « bureau » que j’ai trouvé !).

    Je publierai prochainement un bilan sur la « face cachée de l’iceberg » que les gens ne prennent pas forcément en compte…

    • Corinne dit :

      Oui Yann, tu as raison. Je n’ai pas parlé des inconvénients sur le travail, pourtant je l’utilise souvent comme argument quand on me parle de bosser à l’ombre d’un cocotier ;) Soit je l’utilise pour faire rêver… soit je parle d’une île qui n’avait qu’un générateur d’électricité actif pendant 3 heures par jour… aléatoirement :p
      Argh le MacDonald’s en effet, ça pue… j’arrive pas me concentrer là-dedans, alors vive le Starbucks, lol.

  4. Oui (beaucoup) de sacrifices !!!

  5. Merde… moi qui croyais que tu te contentais de travailler à l’ombre d’un palmier, une ou deux fois par mois, entre deux voyages… ^^
    En fait la part de rêve « de loin », c’est surtout pour ceux qui savent au fond qu’ils n’oseront ou n’aimeront jamais assez ce mode de vie.
    J’ai du mal à croire que tu sois partie sans l’ombre d’un doute et inconsciente de tous ces aspects négatifs en fait.

    • Corinne dit :

      Oui, je suis d’accord, mais on n’applique pas tous le même degré d’analyse aux choses.
      Peut-être serais-tu étonné du nombre de gens qui pense réellement que je suis soit une nana pétée de tunes, soit une branleuse professionnelle, soit que je me fais entretenir par mes parents, par des amants, ou encore que je passe mon temps à boire et à forniquer…
      Ce billet ne remet pas en question les attentes que j’avais avant de partir.

    • Corinne dit :

      Ah! Je comprends ton commentaire en relisant ma première phrase! Non, je voulais dire que j’en faisais l’apologie, pas que c’était une réalité pour moi :) Je vendais le côté beau et rêve. Je ne parlais jamais du côté « sombre ».

  6. Jennifer dit :

    Bon article! C’est vrai que ce n’est pas toujours rose et ça fournit une bonne réponse à ceux qui nous disent constamment qu’on est que chanceux :)

  7. Anick-Marie dit :

    Je suis tellement d’accord avec toi ! On n’a pas le même régime de vie nomade, mais je reconnais ma vie dans tous les points. Il y en aurait eu beaucoup d’autres à ajouter.. Mais ce que tu dis en intro est l’essentiel : être nomade c’est un mode de vie, pas une sinécure…

  8. Excelent, c’est tout à fait ca ! Dur dur parfois d’avoir des conversations sur la vie de « nomade » avec des gens qui ne voyagent pas et qui ont une image prédéfinie du voyageur au long court, bonne ou mauvaise (riche, marginal, profiteur, aventurier, fainéant, déconnecté, etc…)
    Le voyage est avant tout un choix, avec ses avantages et ses inconvénients. D’ailleurs dans les inconvénients on pourrait ajouter : ne pas voir sa famille pendant des années, quand des nouveaux arrivent, des petits grandissent, et des anciens s’en vont, sans qu’on soit présent. C’est, je trouve, l’une des plus grosses contrepartie au voyage de longue durée.
    Et comme tu l’as dis, toujours dire au revoir aux gens qu’on rencontre, en amitié ou en amour, c’est dur et parfois déprimant. J’imagine que ca rend plus fort aussi, avec le temps.

    • Corinne dit :

      Oui, c’est vrai, la famille! J’ai une famille un peu éparpillée, donc ça me touche probablement moins, mais je le comprends bien je pense. Je ne suis pas sûre que ça rende « plus fort » dans le sens « plus sage, meilleur ». Cela aide sûrement à se construire une carapace, mais je ne crois pas qu’elle soit une bonne chose malheureusement. Dans un monde où tout le monde essaie de renforcer ses carapaces, l’innocence manque terriblement.

  9. Toujours de bons articles que j’adore lire et que peu de mon entourage pourrait comprendre ( peut-etre même personne) Ca fait du bien. merci

  10. florent demaison dit :

    Très bonne article, pour ce qui est des inconvénient à la vie nmade, je citerai parfois de trouver des endroits ou on peu dormir sur ces 2 oreilles, et le coté hygiène et santé (on est tellement mieux malade dans un chez soi) M’enfin après ça n’empeche pas que ça reste un mode de vie vraiment interressant.

  11. Très intéressant! Quand on y réfléchit 2 sec. tous ces points semblent évident mais c’est vrai que l’idée du voyageur ou nomade véhicule un grand nombre de fantasme qui peut cacher facilement la réalité!

  12. Julia dit :

    Tiens, on a la même vie. Et on a la même « culture ». Et les même « problèmes ». Si t’étais un garçon je t’epouserai, ça solverai déjà le 1er problème…
    Bisou de Tokyo

  13. Clement dit :

    Je découvre ton site aujourd’hui (via travel plugin), après 4 ans de voyage je dois avouer que je me reconnais pas mal, un peu moins concernant le bordel administratif etc.
    Par contre un inconvénient que je rajouterais : ne pas avoir de lieu à soi à partager avec nos proches (si ce n’est le Monde c’est déjà pas mal!)
    Bonne route! ;)
    Ticlem

    • Corinne dit :

      Salut Ticlem, je te découvre à mon tour, j’ai survolé ton dernier article (je m’y replongerai plus tard… il est pas mal long et intense, mais il a l’air très intéressant – d’ailleurs Le Clézio est mon auteur préféré, mon modèle absolu, huhu, bref aparté à part) oui tu as raison pour l’inconvénient. Je l’ai peut-être un peu moins car quand je reste à un endroit pour quelques mois, je cherche généralement soit une chambre (où l’on accepte mes visites), soit un apart à louer qui soit tout à moi. En fait je choisis (quand je le peux) mon lieu d’habitation afin de pouvoir répondre à mon désir de recevoir des voyageurs aussitôt que possible.

      • Clement dit :

        Ca marche, on reste en contact!
        Au passage je te recommande (si ce n’est déjà fait) de jeter un oeil au livre de Blanche De Richemont et de son « Manifeste Vagabond », elle met des réflexions là où ça fait mal, sur le pourquoi du voyage etc…

        Bon vent! ;)
        Ticlem

  14. Said dit :

    Bravo!
    tu résumes parfaitement les problèmes auquels nous sommes confrontés!

  15. Merci pour ce article qui remet les choses en perspective. Surtout concernant le budget et la vie privée.
    C’est drôlement culotté d’en parler avec autant de transparence, bravo.

  16. Tiphanya dit :

    Je ne suis pas encore partie, donc pour l’instant l’image que l’on a de moi c’est aventurière (j’ai un peu voyagé en solo), fainéante (pour mon côté de la famille qui n’a pas compris que je reprenne mes études), super-héritière (pour la famille de mon chéri, persuadé que je ne bosse pas) et complètement cinglée.
    Car notre problème est que personne ne nous prend au sérieux…

    • Corinne dit :

      Une bonne partie de notre monde est si profondément ancrée dans le monde du travail qu’elle n’arrive pas à se demander pourquoi. Cela paraît aussi normal et humain que notre droit de respirer et de regarder. Prendre ce recul, c’est faire face à une réalité pas très brillante… et à la solitude. La plupart n’ont pas envie de ça. Moi j’ai tendance classer ceux qui font le saut dans la catégorie de gens qui préfèrent la vérité par-dessus tout.

  17. Corinne dit :

    Salut,

    Plus que l’article qui fait réfléchir, tu as bien résumé l’état d’esprit des nomades dans ton commentaire précédent : « les gens qui préfèrent la vérité par dessus tout », c’est beau.

    Je viens tout juste de découvrir ton blog, je te souhaite une très longue aventure nomade !

  18. Vincent dit :

    Je crois que tu a tout décris dans ton blog honnête de cette vie l’impression de solitude du nomade
    Pour l’instant voyageur depuis 3 ans peu etre plus, cantonner a la France pour le moment( le voyage ne possede pas de frontiere tout se passe dans ta tête) afin de finaliser mes études qui durent depuis un BN temps déjà. je nomadise de région en région bientôt l’etranger santé à tous

  19. Audrey dit :

    En tant que freelance, mon entourage qui comprend moyennement ce que je fais me prend déjà pour une branleuse… Alors oui, quand je vais annoncer officiellement mon départ pour vadrouiller au Portugal, je pense que je vais encore monter d’un cran dans leur estime haha ! Branleuse LVL 2

  20. Anne-Laure dit :

    Cela fait plaisir de lire un article écrit à coeur ouvert !

    Je ne suis pas encore digitale nomade mais je dois déjà faire face à « il te faut un travail ! » (oui car travailler et gagner de l’argent depuis son ordi, cela n’existe pas apparemment…), « et les enfants ?! » (on n’a pas non plus le droit de choisir quand on veut fonder une famille – après 30 ans c’est trop tard lol – mais il faut déjà trouver une personne qui a/souhaite avoir la même vie que nous, c’est-à-dire allier voyage et travail), « si tu voyages, tu ne peux pas mettre de sous de côté pour la retraite… » (la quoi ? XD), etc

    Heureusement qu’on se supporte tous mutuellement entre voyageurs et (futurs) digital nomades ;)

    • Corinne dit :

      Je ne mets toujours pas de sous de côté, effectivement :p Mais c’est parce que j’ai été personnellement assez nulle avec mes finances jusqu’ici et je préfère travailler sur mes projets persos (qui me rapportent pas encore ce qu’il faudrait). Mais j’ai pas de doute quant au fait qu’on peut aussi mettre de l’argent de côté tout en étant nomade!
      Et pour la personne qui veut la même vie que nous :p Je me suis longtemps dit ça, mais en fait j’ai changé d’idée. Quelqu’un de stable, vers qui retourner, une nouvelle notion de maison, émotionnellement plutôt que « solide » :) ça peut être bien aussi!
      Courage pour tout! On peut tout faire ;)

  21. Axelle dit :

    Merci pour ce bel article ! Je découvre ton blog, et il me donne envie de le parcourir de long en large.
    En partageant comme tu le fais les bons côtés et les revers du nomadisme, je crois qu’on peut aider les gens à réaliser qu’il s’agit effectivement d’1 choix de vie, et non pas d’1 coup de folie ou d’1 fuite d’1 quelconque réalité.

    Je ne peux pas m’exprimer en tant que « nomade », car je retourne à ma routine après 1 voyage au long cours.
    Mais de mon expérience de tour-du-mondiste j’ajouterais ceci :

    1/ l’amour quand on voyage à 2 : le nomadisme en couple apporte aussi son lot de difficultés. Tensions liées à la fatigue, au stress, à l’absence d’espace de décompression si on est tout le temps ensemble, à l’ennui et aux levers « du pied gauche », aux différences de gestion de l’argent et aux divergences d’opinion.
    Plus de difficultés à rentrer en contact avec d’autres personnes (locaux ou voyageurs) que les voyageurs solitaires, sauf si on croise des couples ou des groupes…

    2/ L’isolement : Loin du cocon, les problèmes peuvent être amplifiés par la solitude. Passeport volé ou perdu ? Petit bobo ou pépin de santé plus grave ? Nostalgie par rapport aux amis et à la famille, surtout quand on rate des moments rassembleurs.

    3/ Déménager et emménager : et toujours refaire/défaire son sac à dos.

    4/ La sécurité (au début du moins) : ne pas rentrer tard quand on ne connaît ni la langue locale ni le quartier.

    • Corinne dit :

      Hello Axelle, et merci beaucoup d’avoir partagé tes impressions! Je n’ai jamais « nomadisé » en couple, mais je vois ces problèmes aussi lorsque je voyage avec des amis! Mais parfois que c’est bon d’avoir quelqu’un sur qui se reposer un peu, de se partager certains fardeaux, surtout dans les moments difficiles…

  22. Guillaume dit :

    Salut !

    Sujet très intéressant et vraiment utile. Je suis en train de me préparer pour commencer en tant que ND dés l’an prochain et je glane toutes les infos que je peux trouver à ce sujet. Et c’est cool ce genre d’article qui change du « Ouais nomade digital c’est trop bien y a aucun inconvénient ».. Au moins on a plus une idée « vraie » de ce type de vie !

    Merci pour cet article et les autres ! Et bonne continuation :)

    A+

    • Corinne dit :

      Bonjour Guillaume! Merci, je suis ravie si ça peut t’être utile! J’espère ne pas t’avoir découragé ;) Bonne préparation!

      • Guillaume dit :

        Me décourager ? Non au contraire même !!
        Ton blog est une mine d’infos pour moi, en plus je suis hyper-sensible et anxieux :p
        Je suis un peu en over-dose du monde occidental et de cette vie routinière metro-boulot-dodo.. Je pense que ça te parle ^^
        Enfin voilà je vais faire ce qu’il faut pour atteindre cet objectif mais je dois d’abord préparer un peu le terrain ! En espérant revenir d’ici quelques mois pour te dire que je me suis lancé hehe
        A+

        • Corinne dit :

          Hahaha, absolument que ça me parle! Vive la vie d’artiste (par contre niveau anxiété, si le côté financier n’est pas bien géré, c’est la catastrophe). Je te souhaite une bonne préparation et je ne doute pas que d’ici peu tu seras sur la route! Courage ;)

  23. Flowerpower dit :

    Super article que je viens de découvrir et que j’ai voulu lire avant de me plonger dans sa version bis de 2017 … j’ai retrouvé pas mal de choses vécues en voyage (sauf les soucis de paperasse car en Europe + zone euro seulement, et les soucis d’argent: jeune retraitée …)
    Je m’étais donné une base de 3 ans pour expérimenter ce mode de vie et voir si je prolongeais ou pas … mais j’ai arrêté au bout de 18 mois … besoin de retrouver une vie sociale et des relations humaines stables … posée, mais prête à repartir, une fois ma santé sociale rétablie … mais aujourd’hui, au bout d’un an de pose, et la création de beaux liens d’amitié, j’ai trouvé l’équilibre/sécurité en m’achetant une petite bicoque à retaper (j’avais vendu ma maison pour acheter ma caravane, acheter un petit pied à terre était prévu à un moment ou à un autre ) … je ne me considère plus comme nomade donc, mais l’envie de voyager reste: ce sera sous une autre forme, plus douce …

  24. Julian dit :

    Tout à fait d’accord, ce n’est pas rose tous les jours. La fatigue émotionnelle peut aussi devenir compliquée à terme. Mais il y a du bon et du mauvais dans tout! :)

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