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Se faire surprendre, à Taipei: mes premières impressions

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Tout ce que je savais de Taïwan c’était… une foule de gadgets électroniques estampillés Made in Taïwan – un petit rocher verdoyant, perdu dans la Mer de Chine – un pays (était-ce un pays?) chinois mais pas trop – des visages ensoleillés aux couleurs des îles – une capitale qui a donné son nom à l’un de mes solitaires mahjong, « Taipei ».

Honnêtement, je n’en savais pas plus que ça. Je ne savais même pas ce que c’était, le vrai mahjong. J’imaginais des vieux, aux coins des rues, qui s’amusaient tout seuls avec leurs pièces en plastique. Je pensais que Taïwan était un de ces pays sur-industrialisés, sous le joug occidental. J’imaginais les enfants travailleurs, la saleté dans les rues, la chaleur étouffante dès le petit matin, déjà.

J’ai toujours aimé découvrir les pays dont je ne sais rien; points mystérieux sur une carte, noms étranges, chantants. Et c’est ainsi que je suis entrée à Taïwan, avec mes gros souliers remplis de vagues rêves, d’images bricolées à partir de morceaux de choses qu’on m’avait raconté, de bouts d’émissions TV, de bribes de cultures glanées ici et là. J’aime ça, détruire cet imaginaire; remplacer par la réalité acérée de l’endroit les trous de connaissance que j’avais, temporairement, comblé par une imagerie enfantine.

C’est donc avec surprise que j’ai atterri à Taipei. L’aéroport, en premier lieu, m’a impressionné: espaces immenses, propreté incroyable (tout brille!), personne pour me convaincre à entrer dans un taxi dont je ne veux pas, des chaussures à tous les pieds, des comptoirs bien organisés, un wi-fi qui marche pour de vrai.

Chiang Kai Shek Memorial à Taipei

Chiang Kai Shek Memorial Hall

Après Bornéo, c’était le choc; j’étais de retour à la ville. Après avoir repris mes esprits, je me jette dans le bus avec ma pile de bagages et je me rends vers le centre, où je dois rencontrer mon couchsurfer. Il n’est pas taïwanais, il est thaï! Je ne devrais pas être trop dépaysée pour mes premiers jours.

Supreeti joue du cor dans l’Orchestre National de Taïwan et c’est donc tout naturellement que je vais le chercher à son poste, au Chiang Kai Shek Memorial Hall, un réseau de bâtisses à l’allure orientale et raffinée.

Supreeti connaît la ville comme sa poche et se révèle être d’excellente compagnie. Il m’emmène découvrir la cuisine taïwanaise (que je m’imaginais chinoise, mais pas trop), il me présente à ses amis musiciens, m’emmène dans les endroits en vogue, me promène dans les jolis quartiers.

J’aime tout ce que je vois, tout ce que j’expérimente et ressens. C’est grisant, à l’opposé de ce que j’avais très naïvement imaginé. J’ai un coup de coeur immédiat pour la ville et ses gens. Après quelques jours déjà, je me sens comme chez moi.

À découvrir, à Taïwan…

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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(4 commentaires)

  1. Ah enfin les articles sur Taiwan: tout ce qu’il me faut pour me faire rêver…
    Et j’ai moi aussi très peu d’images et d’attentes, et c’est bien ainsi. Je l’imagine au croisement entre la Chine et le Japon :)

  2. Charlotte dit :

    Votre article est génial ! J’ai également été surprise lors de mon séjour et j’espère y retourner très vite ! :)

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