Mer ou montagne? Un road trip au Monténégro, pour ceux qui ne savent pas trancher
Une échappée belle estivale à travers l’Europe de l’est, quoi de plus tentant, sans vouloir aller trop loin? Depuis déjà bien quelques années, ce coin du monde m’attire inlassablement: cette histoire d’amour avait commencé dans le nord de la Roumanie. Et puis il y avait mon premier voyager loin d’adolescente, au Monténégro, en 1998. Ce premier choc culturel (ah, si j’avais su!) me donnait le goût d’aller voir comment les choses ont bien pu y changer, en vingt ans.
J’ai donc tracé vers la Hongrie, puis vers la Bosnie-Herzégovine. À Sarajevo j’ai retrouvé deux de mes plus chères amies, Lucie et Nastasya et, avec cette dernière, nous avons pris la route (très poussiéreuse) vers les canyons du Monténégro. Evelyne, une autre meilleure amie, nous y rejoindrait tout droit du Canada.
Au Monténégro, j’ai trouvé une beauté insoupçonnée, dans tous les coins du pays. Après un long burn-out, j’ai pu me reconnecter à la joie de voyager, de partager, de goûter à tout, de me perdre dans des territoires inconnus en compagnie d’êtres chers. C’était un voyage plein d’amour. Voici le récit de ce road trip de dix jours, accompagné de petites adresses et d’astuces.
L’itinéraire
- De Sarajevo au Monténégro
- Šćepan Polje, la frontière
- Canyon de la Piva et barrage de Mratinje
- Nikšić et rafting sur la rivière Tara
- Sur les routes montagneuses du Parc National du Durmitor
- Randonnée au canyon de la Mrtivca
- Parc National du Skadar
- La citadelle de Budva
- La presqu’île de Sveti Stefan
- Les bouches et la citadelle de Kotor
- Le charme toscan de Perast
- Sur les hauts et les bas d’Herceg Novi
Jour 1 • Entre la Bosnie et le Monténégro
La petite Citroën Saxo dorée de Nastasya (qu’elle a fait voyager de la France à la Bosnie, quand même), est notre symbole de liberté: elle nous emmène où on veut, sans autres compromis qu’une sono un peu pourrie. Pas grave, on connaît toutes les meilleures chansons par coeur et l’on fait flipper les gens sur le bord de la route lorsque l’on hulule (un hululement très rauque) les chansons d’Etta James, toutes vitres baissées. La climatisation, à quoi ça sert? À garder les excès de folie enfermés: à la poubelle!
Šćepan Polje, la frontière nord-ouest du Monténégro
La route qui nous emmène de Sarajevo à Šćepan Polje est intense. Par ici, les gens conduisent un peu moins follement qu’en Corse ou qu’en Thaïlande, mais c’est surtout la qualité de la route qui fait un peu flipper: elle se transforme en piste de montagne, en terre battue, pleine de trous. On n’aimerait pas se retrouver là avec la pluie et la boue, alors on remercie le soleil.
On s’arrête peu avant la frontière pour notre pause repas, au restaurant Antik, perché au-dessus de la rivière. Il faut dire qu’entre la station service et lui, le choix est vite fait. Au menu, la truite toute fraîche de la rivière: un délice qui vous fond sur la langue, avec des patates aux herbes d’un autre monde. C’est un moment de détente très simple, dans le grand jardin-terrasse, avec des sons russes? serbes? bosniaques? monténégrins? qui chatouillent nos oreilles.
On longe un peu la rivière Drina jusqu’au passage de la frontière, un peu chaotique: le point d’entrée est minuscule et le passage se fait sur un pont à sens unique. C’est un peu le bordel, entre les véhicules de tous types et les vacanciers qui transportent leurs canots de rafting.
Le canyon de la Piva et le barrage de Mratinje
Et puis nous voilà officiellement sur les routes monténégrines, avec du vrai béton… Et de vrais canyons. À peine entrées que nos yeux sont déjà défoncés par toute la beauté environnante, le long du canyon de la Piva. La route qui nous mène à Nikšić, où nous récupérerons Evelyne, est ponctuée de recoins vaguement aménagés où apprécier la vue. Il faut cependant rester aux aguets et se garer d’instinct, car un retour sur route serait difficile voire dangereux.
Les petites adresses
Restaurant Antik • Nous y avons été particulièrement bien servies (et avons mangé comme jamais) à deux occasions. Il se trouve à environ 45 minutes avant la frontière monténégrine. Si vous arrivez de loin et souhaitez dormir, ils y proposent aussi des chambres avec une excellente note.
Antik, Hercega Stjepana 2 Brod na Drini, Foča 73300, Bosnie-Herzégovine
Barrage de Mratinje • Vous le trouverez à environ 15 minutes de votre passage à la frontière. Soyez à l’affût d’un recoin où vous garer, il n’y avait pas de places de parc officielles, à mon souvenir.
Jour 2 • Rafting sur la rivière Tara
À Nikšić, l’ambiance est estivale, mais tranquille. Nous sommes un peu en avance et prenons un verre sur la terrasse du Propaganda, le bar le plus coloré de la ville. Malgré un itinéraire bien planifié, histoire de coordonner nos différentes envies et ne pas finir sur les rotules à la fin du séjour (ce sont des vacances, après tout), on prend le temps d’apprécier même les plus petits détours pour ce qu’il sont: des sonorités nouvelles, des villes inconnues, des snacks à la composition incompréhensible. La beauté du voyage est dans chaque détail.
Evelyne arrive comme prévu à la gare routière et, après d’heureuses retrouvailles, nous reprenons la route du canyon de la Piva en sens inverse. L’idée? Un petit séjour au vert… avec une session de rafting sur la rivière Tara, le canyon le plus profond d’Europe (1900m).
Nous avons déniché d’adorables cabines boisées au bord de la rivière à Šćepan Polje: c’est là que nous passerons les deux prochaines nuits, histoire d’être fraîches au matin pour le rafting, et fraîches le surlendemain pour les heures de conduite.
Notre hôte nous aide à organiser notre séance de rafting du lendemain auprès de la compagnie Rafting Blue River Tara, qui propose aussi d’excellents repas. Dans le village, tout le monde semble se retrouver à leur restaurant, perché sur les teintes d’azur de la Tara pour un café, une bière, une cigarette ou juste pour tuer le temps. Durant la journée on peut voir les cuisiniers préparer d’immenses barbecues pour tous les vacanciers du coin.
Je n’ai malheureusement aucune photo à partager en ce qui concerne notre fabuleux épisode de rafting. Grande première pour moi, plutôt paniquée par l’eau profonde, je m’y amuse comme une folle. Bien calée à l’avant, protégée par ma combinaison (l’eau des canyons monténégrins avoisine les 10°C), je me prends toutes les rapides dans la face avec joie. C’est une sortie plutôt simple pour les débutants et certainement plaisante pour les plus avancés: les gorges sont sublimes et l’ambiance est bon enfant.
Les petites adresses
Rafting et hébergement sur la rivière Tara • Nous avons trouvé le camp Tara Bato sur Airbnb, mais il est possible aussi de réserver en direct sur leur site web. Si vous préférez passer par Booking, nous avions repéré le camp Modra Rijeka avec de très bonnes notes. À noter que la compagnie de rafting, Rafting Blue River Tara, propose aussi des hébergements sur place. Vous pourrez facilement, auprès de tous, réserver votre activité et vos repas (il n’y a pas beaucoup d’autres options pour manger, dans le coin).
À Brijeg ou Šćepan Polje
Boire un verre à Nikšić • Si comme nous vous avez une heure à tuer, profitez de la belle terrasse du Propaganda et de ses jus frais, sur la place Trg Slobode.
Dormir à Nikšić • Si vous souhaitez y passer la nuit, nous avons testé les adorables et très confortables Belette Apartments, avec un petit-déjeuner absolument fabuleux (si vous aimez le sucre) à prendre dans le grand jardin.
Jour 3 • Sur les routes du Parc National du Durmitor
Fraîches et dispos, nous avons pris la direction du Parc National du Durmitor, direction Kolašin, à l’est du pays. Avec seulement dix jours au Monténégro et une envie de voir du paysage, nous ne pouvions pas randonner partout. Nous nous sommes donc contentées du luxe d’emprunter les routes menant aux plus belles cimes du pays.
Classé au patrimoine de l’UNESCO pour sa faune et sa flore, cet imposant massif calcaire avec des altitudes allant de 450 à 2’528m nous offre une variété de paysages surprenante. Il est aussi le repère de l’ours brun, du loup, de l’aigle royal et du grand tétras (entre autres).
Jour 4 • Randonnée au canyon de la Mrtvica
Notre prochain camp de base est Kolašin, une petite ville d’à peu près 3’000 habitants avec un centre charmant, et vivant, doté de quelques restaurants qui nous permettent de goûter à des plats et vins traditionnels du Monténégro.
Ici, on trouve tout ce qu’il nous faut aisément: c’est le retour à la civilisation, mais pas pour longtemps. Car nous entreprenons une randonnée dans le canyon de la Mrtvica. C’est un voyage en soi, le long des eaux azur, des cascades et des forêts verdoyantes du Monténégro. Mais je vous raconte tout en détails dans un article dédié…
Lire l’article: Randonnée dans le canyon de la Mrtvica
Les petites adresses
Manger à Kolasin • Optez pour le restaurant Konoba! Ambiance boisée, façon chalet de montagne, service agréable, plats typiques et vins d’ici: vous ne manquerez de rien.
IV. Proleterske, Kolašin
Dormir à Kolasin • Nous avons passé deux nuits tout confort dans la maisonnette Apartment Ada, à quelques pas du centre de la ville (qui n’est pas bien grande, vous l’aurez compris). Elle était très bien équipée, propre et moderne, avec un beau jardin!
Randonnée dans le canyon de la Mrtvica • Suivez le lien pour découvrir mon article complet, avec itinéraire, explications et liens utiles.
Jour 5 • Le Parc National du Skadar
Nastasya se réjouit particulièrement de cette balade qui lui promettra la vue la plus instagrammable du Monténégro. Il faut dire que ça a réellement de la gueule et que n’importe quel photographe s’y amuserait comme un enfant, moi comprise. Mais sommes-nous encore en Europe? Car au-dessus de la rivière, on se croirait dans quelque delta d’Asie.
La réserve naturelle du lac d’eau douce de Skadar est l’un des plus grands abris d’oiseaux au monde: elle héberge 270 espèces. Il est possible d’en observer une bonne quantité en s’offrant un petit tour à bateau. Dans le joli village de Rijeka Crnojevica, on trouve très facilement un habile marin pour nous emmener découvrir la région sur l’eau.
Les petites adresses
Manger à Skadar • Je sais que vous n’avez pas manqué la photo du poisson avec vue! Il s’agit d’un Bed&Breakfast parfaitement perché, Dujeva Drago. Il est possible d’y séjourner mais aussi d’y manger ou d’y prendre un verre, tout simplement. Cuisine maison et jus du verger, bienvenue en famille!
Dujeva bb, Rijeka Crnojevića 86000
Tour en bateau à Skadar • De nombreux bateliers attendent les touristes sur les berges du village de Rijeka. Il faudra payer un accès au parc national (4€/personne) et le bateau. Notre tour, d’une durée de 25 minutes, nous avait coûté 25€ (pour le bateau).
Jour 6 • Plage et citadelle à Budva
Souvenirs d’adolescence. De ces étés sur les côtes adriatique ou toscane, à flâner et dragouiller sur les plages, du matin au soir, de ces escapades dans les rues pavées de quelques belle citadelle, main dans la main… Le charme tout méditerranéen du Monténégro s’imposait, au moins pour un journée. Malgré le trafic très dense (la moitié du pays a bien entendu eu la même idée que nous), nous nous frayons un chemin vers Budva, la belle promise.
Après une matinée et un début d’après-midi à jouer les touristes dans le centre historique de Budva, l’heure est venue d’aller nous prélasser à la plage et jouer dans l’eau. Les premières plages en sortant de la citadelle sont payantes, bruyantes (c’est une discothèque en plein air) et très fréquentées. Nous décidons donc de suivre le petit chemin qui longe les rochers, dans l’espoir d’y découvrir un recoin un tantinet plus calme.
C’est un échec. Les plages sont tous aussi fréquentées et bruyantes au bout du chemin. Il faut se frayer un passage dans le chaos des vacanciers entassés comme des sardines. Mais, vraiment tout au bout, nous trouvons un recoin relativement calme et ombré où poser nos serviettes. Les filles lisent et moi j’observe les gens, j’écoute leurs voix et je fais des montagnes de petits cailloux. L’eau est fraîche, translucide. L’odeur du sel et le clapotis des vagues diffusent leur calme malgré l’agitation ambiante.
La petite adresse
Dormir entre Skadar et le Lovcen • Nous avons passé deux nuits à Cetinje, aux portes du Parc National du Lovcen et à environ 40 minutes en voiture de Budva aux très calmes Cvjetni Apartmani. Ces maisonnettes jumelées se trouvent dans un immense jardin fleuri: on s’y sent comme dans un bungalow de vacances.
Cvjetni Apartmani, Bulevar Crnogorskih Junaka 119, 81250 Cetinje
La presqu’île de Sveti Stefan
Au soir, avant de regagner nos pénates à Cetinje, nous décidons de terminer cette journée des plus touristiques par un saut à Sveti Stefan, l’équivalent de la Croisette monténégrine. Cet ancien village de pêcheur est devenu un immense complexe hôtelier et, si l’on ne réserve pas l’une des chambres ou tables un peu hors de prix pour nos porte-monnaies, on n’accède pas à la citadelle. La presqu’île est cependant très belle à observer et entourée d’un magnifique parc et de plages dans lesquelles se balader, se détendre et profiter d’un magnifique coucher de soleil. Quelques cafés et restaurants à l’entrée permettent une restauration rapide pas trop dispendieuse.
Jours 7 et 8 • Kotor et Perast
Nous nous réjouissons de traverser le Parc National du Lovćen, mais ce qui devait arriver arriva: Evelyne et moi sommes assommées par une petite intoxication alimentaire. Nous devons malgré tout quitter Cetinje afin de rejoindre Kotor. Le très aimable propriétaire de notre maison d’hôtes nous offre d’investir les lieux dès le matin, ce qui nous permet de nous reposer toute une journée.
Aussi, le lendemain, nous décidons de rattraper notre retard et de découvrir la ville de Kotor. C’est un autre tourisme qui afflue ici. Contrairement à Budva où les vacanciers semblaient plutôt d’ici, ce sont les bateaux de croisière qui débarquent dans les bouches de Kotor, délivrant un flot de gens plutôt intense pour la taille de la citadelle. Malgré tout, sa beauté mérite certainement la peine de se frotter à un peu d’embouteillages pédestres.
Les petites adresses
Dormir à Kotor • Nous avons trouvé les appartements d’Alex sur Airbnb. Situés juste à l’extérieur de la citadelle (c’est calme!) ils sont propres, confortables et climatisés. Le propriétaire a été en tous points adorable:
Alex Apartments, Njegoševa, Kotor
Manger à Kotor • Nous n’avions pas le coeur de tester des restaurants à Kotor, suite à notre malêtre mais aussi pour éviter les trappes à touristes. Nous avons par contre adoré acheter notre pique-nique au marché de Kotor, juste à l’entrée de la citadelle. Les prix sont élevés, mais vous y trouverez de l’excellent fromage d’artisan.
Le village côtier de Perast
Nous prenons congé de Kotor pour l’après-midi, afin d’explorer les plages des bouches de Kotor sur notre chemin vers Perast. Aussitôt éloignées du centre, nous découvrons bon nombre de petites criques où poser notre serviette, nous offrir quelques bains ainsi qu’un bon pique-nique.
Nous rejoignons ensuite le village de Perast et ses trop de marches. S’il y a un village à ne pas rater au Monténégro (sortez vos carnets) c’est celui-ci. Nous sommes toutes les trois sous le charme de ses vieilles pierres, de ses airs toscans. Perast est l’invitation ultime à la flânerie et nous nous y serions bien vues y séjourner plus longtemps, pour écrire peut-être, pour s’y faire un bien simple.
Après encore un sublime coucher de soleil, nous passons la nuit dans une guesthouse à Risan, un village proche de Perast.
Jour 9 • Souvenirs d’Herceg Novi
La route qui mène de Risan à Herceg Novi nous offre des vues spectaculaires sur les bouches de Kotor. Les baigneurs nous donnent envie, mais nous avons un peu de route et la grande ville à visiter.
Souvenirs du Monténégro en 1998
C’est ici que j’étais venue passer des vacances en 1998. Je me souviens de certaines petites places, de la rue marchande avec ses boutiques, de ses plages (qui étaient alors bétonnées). À l’époque, les bouches d’égouts se déversaient entre les plages et j’étais entièrement couverte d’allergies. Les chiens errants par dizaines portaient des tiques par milliers: il suffisait qu’ils s’asseyent pour qu’une vingtaine s’échappe, dangereusement, à la recherche d’une autre proie.
Il y a vingt ans, j’avais atterri à Podgorica avec Montenegro Airlines et, pour la toute première fois de ma vie, mon bagage de soute n’arrivait pas à destination (le premier d’une longue série, hélas). Je prenais un taxi pour rejoindre Herceg Novi et le conducteur me montrait le flingue qu’il cachait à peine dans sa boîte à gants: « Ne vous en faites pas, vous êtes en sécurité avec moi ». Nous promettions une somme rondelette à conducteur de bus iota pour ramener la valise (dans laquelle j’avais naïvement laissé mon appareil photo) au village. Par je ne sais quel miracle, elle arriva à bon port quelques jours plus tard, avec l’appareil photo.
Herceg Novi est toujours la même, visuellement, mais il n’y a plus les chiens, ni les tiques, ni le caca dans l’eau. Je n’ai pas vu de plages en béton. Elle s’est refaite une beauté, ma foi.
Un tour en bateau dans la baie de Kotor
Pour trouver la mer, on se rend à Igalo, la ville voisine, où l’on retrouve l’ambiance habituelle des plages du sud en été. J’avais gardé de beaux souvenirs d’un tour en bateau dans la baie, alors j’ai mobilisé toute ma mémoire pour en retrouver l’itinéraire: Fort Mamula – Blue Grotto – Plage de Žanjic.
En 1998, il m’avait été possible de visiter l’îlot du Fort Mamula, mais il a désormais été acheté pour la construction future d’un casino (!) et l’on se contentera donc de n’en faire que le tour. Quant à la baignade dans le Blue Grotto, c’est beau, mais qu’est-ce que c’est fréquenté: il faut faire attention à ne pas se prendre une hélice de moteur dans la figure. Le clou du spectacle? La plage de Žanjic. Une plage comme une autre, certes, mais délicieusement encaissée entre les rochers, l’impression d’avoir été emmenées sur une île lointaine. La plupart des gens me diraient sans doute rien de spécial, en somme, mais il n’y a pas que les choses spéciales qui sont belles dans la vie. Parfois, un peu de soleil et la présence de belles personnes suffit largement à notre soif de bonheur.
Un dernier repas à Herceg Novi
Le sel sur la peau et le vent dans les cheveux, le bateau nous ramène à Herceg Novi.
J’aimerais retrouver les ćevapi (une viande hachée servie en kebab) que je mangeais presque tous les soirs au bord de la mer, mais ma mémoire est floue. Et puis au détour d’une rue, cette odeur soudaine. C’est ça! Je crois, mais je n’en suis pas sûre, que le propriétaire de la petite baraque sur la jetée a dû ouvrir un restaurant… Et c’est un franc succès.
On se délecte de ce dernier repas d’ici et puis on rejoint notre logement sur les hauts d’Herceg Novi, dans le minuscule village de Sušćepan. De la haut, on voit l’étendue de la baie, on entend le son étouffé des discos d’en bas.
On éteint les lumières sur le Monténégro. Demain, nous ramèneront Evelyne à Niksic, puis reprendrons la route du retour, vers Sarajevo.
Les petites adresses
Dormir à Herceg Novi • Définitivement le plus bel appartement de notre séjour que le Hilltop Sea View Apartment dans le petit village de Sušćepan.
Manger à Herceg Novi • Goûtez au ćevapi (en photo ci-dessus), fruits de mer ou autres plats traditionnels du Tri lipe au frais, dans son jardin ombragé par les arbres.
Tri lipe, Vasa Ćukovića bb, 85340 Herceg Novi
Tour en bateau dans la baie de Kotor • Rendez-vous à Igalo, la ville voisine. Vous trouverez de nombreux stands qui vendent des tours, mais si vous vous rendez directement à la compagnie, vous paierez le prix correct. Tous les autres se font une belle marge! Nous avons payé seulement 6€ par personne.
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Par Corinne Stoppelli
Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?
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(17 commentaires)
Les photos sont incroyables et donnent énormément envie d’aller découvrir ce pays !
Merci pour ce partage et cette découverte
Merci beaucoup Cindy!
Excellent timing, j’y passerai en juillet! Par contre, en train, je risque d’avoir un peu moins d’options. Crois-tu que je pourrai des excursions chouettes depuis Kotor? Merci pour ces infos en tout cas!
Trop bien! Comme on avait la voiture, on n’a pas du tout utilisé de transports publics et il me serait difficile de te répondre. Mais il doit certainement y avoir moyen d’accéder aux villes comme Perast (assez proche de Kotor) et Budva. Après, pour ce qui est des lieux en nature, j’imagine qu’il faudra passer par des tours organisés pour pouvoir accéder aux beaux points de vue et parcs naturels.
Bonjour, il y a un bus qui fait la baie de Kotor, normalement toutes les demi-heures, mais c’est aléatoire ! Sinon à Kotor des liaisons vers Budva, Bar, Podgorica à la gare routière. Mais le mieux est de louer une voiture pour profiter du pays !
J y passse cet été lors de mon Interrail, ton article tombe a pic ! :D Quelles photos magnifiques et pleines de couleurs ! Merci pour ce très bel article <3
Merci Hanna! J’ai pas mal écrit sur Interrail (dont un bon bout en Europe de l’est ;) si tu veux d’autres idées. Je te souhaite un bon voyage!
Merci pour ce voyage de quelques instants, ces belles photos et ce texte, on s’y croirait. ça donne envie d’y repartir, je n’ai pas vu le nord et notamment de Durmitor.
C’est un pays de contraste entre endroit pourri par tourisme et d’autres hors du temps. Mon endroit préféré a été le lac Skadar, du nord au sud par l’ouest, ces petits villages en contrebas, comme recouverts de végétation, dans un silence absolue, une balade sur le lac au départ de Virpazar, à 8h du mat’, notre bateau seul avec les oiseaux et les nénuphars, un très beau moment !
A plaisir de vous relire,
Julien.
Merci beaucoup Ju, et quelle belle expérience, merci d’avoir partagé :) Skadar était presque surnaturel. Je crois que ce que j’ai préféré, c’était ma randonnée dans le canyon de la Mrtvica et ça y ressemble pas mal: seules au monde, les aigles, les cascades!
Superbes photos et très bon reportage ! Merci
Merci beaucoup, Olivier!
Quel article intéressant ! Je n’ai jamais prévu de partir au Monténégro car le pays ne m’attire pas plus que ça, mais ton récit me donne envie de l’ajouter à ma liste de destinations à faire ! Et puis, les paysages ont l’air d’être vraiment magnifiques ! Je pense faire quelques recherches avant de me lancer dans l’aventure mais je prends en note tous tes commentaires !
Bon courage pour tes prochains voyages :)
Ah le Monténégro… c’est un pays dont j’ignorais presque l’existence avant d’y entrer avec mon ptit van depuis la Bosnie, par les gorges au nord, lors d’un road trip il y a 4 ans, et j’ai été SUBJUGUEE ! C’est beau partout ! Ton article et tes photos me donne envie d’y retourner – et je ne peux que recommander à tous ceux qui envisageraient d’y passer quelque temps, de ne surtout pas hésiter !!
Merci pour ton témoignage Marie! Tu as bien résumé avec ton « c’est beau partout » :p
Bonjour, super carnet de voyage!!!! Pouvez vous me dire où on été prises les photos illustrant votre 3ème jour (Sur les routes du Parc National du Durmitor)? Et pouvez vous me donner le nom/numéro de la route empruntée? Merci beaucoup! Bonnes continuations.
Bonjour François et merci. C’est la route qui va de Pluzine à Zabljak (P14). Bon voyage!
Bonjour, nous repartons cette année au Monténégro pour réaliser des randonnées. Je vais m’inspirer de votre parcours. Est ce que vous pouvez me dire si les photos sont de vous ? J’ai hâte de découvrir vos points de vue