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Entre terre et ciel: du Sri Lanka à la Chine, en passant par la Malaisie

Publié le • Dernière mise à jour:
Le Sri Lanka, sa mousson et sa tristesse étaient à mettre derrière moi: il était hors de question que je m’arrête, ou que je renonce.
Aéroport de Colombo, Sri Lanka

À l’aéroport de Colombo, haut en couleurs, je suis seule à nouveau. Retour à mes introspections solitaires, avec ce nouvel arrière-goût de réalité. J’attends patiemment mon vol pour Kuala Lumpur, une courte escale qui me permettra d’atteindre ensuite la région de Shanghai, en Chine.

À Kuala Lumpur, j’ai déjà réservé mon petit hôtel, il ne s’agira que d’une nuit. Je ne retire pas de ringgits (la monnaie malaysienne). Seulement, la navette n’est pas gratuite, elle coûte 1 ringgit: épuisée et excédée, je me prépare à redescendre mon bagage du véhicule lorsque le conducteur me fait « chut, je t’emmène ».

Etonnée, mais ravie, je lui laisse un pourboire en livres sterling, qu’il accepte avec un immense sourire: une sorte de porte-bonheur. Au restaurant de l’hôtel, j’expose à nouveau mon problème: je meurs de soif, mais je n’ai qu’une carte de crédit. Cependant, je veux bien revenir manger le soir même… « Oh, mais non, prenez cette bouteille d’eau, et ne vous inquiétez pas, vous n’avez pas besoin de revenir ».

Déjà habituée, malgré moi, à ce qu’on monnaie la moindre des petites actions à Kalutara au Sri Lanka, j’étais loin de m’attendre à cette générosité. Je commence à être déçue de n’avoir à passer qu’une nuit en Malaisie: je me promets d’y revenir.

Le lendemain, très tôt, je m’apprête à décoller. Une occidentale, probablement, dort à même le sol de l’aéroport, sur ses bagages, au milieu des passagers. Je me demande si je serais prête à en faire de même: pas vraiment (quelques mois plus tard, je suis revenue sur l’idée et… oui, sans problèmes).

Vol Kuala Lumpur Hangzhou

Dans l’avion, un professeur d’architecture en Chine, d’origine malaysienne, me fait une plaisante conversation. Mais j’écoute à moitié, l’autre partie de moi ne souhaitant que s’évaporer: la nuit à l’hôtel n’aura pas été des plus reposantes. Les atterrissages et décollages constants ne constituent pas la plus douce des symphonies.

Et puis c’est la Chine, Hangzhou, et tous ces caractères qui me sont indéchiffrables. Je me jette littéralement dans un taxi, me réjouissant d’atteindre un lit sec.Le conducteur ne parle pas un mot d’anglais et je comprends malgré cela qu’il ne sait pas trop où m’emmener. À coup de délibérations, de morceaux de cartes et de mémoire cache, je réussis à définir précisément mon adresse.

Le trajet de l’aéroport à la guesthouse durera environ trois quarts d’heures, durant lesquels le conducteur n’arrêtera pas de jurer dans son incompréhensible jargon. Inquiète au départ, je l’ignore rapidement: ça n’a aucun sens… et puis je n’ai pas d’autre choix que de le supporter. J’arrive tout de même à bon port. Hangzhou est belle… si propre et feuillue! On dirait la Suisse.

Q House, Hangzhou

Ma chambrette à la Q-House, Hangzhour

À la guesthouse on me laisse choisir la couleur de ma chambre. Le matelas à même le sol est des plus douillets. J’ai de l’espace, et même une fenêtre. Entre tous ces contrastes, je me sens terriblement petite. Je m’affale, et j’essaie de me re-situer, la tête dans le plafond vert.

Lire la suite: Hangzhou, les Chinois et moi: mon plus beau choc culturel (et les bizarreries que j’ai dû manger)

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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(3 commentaires)

  1. Ye Lili dit :

    Coucou Corinne,
    Ton arrivée en Asie n’a pas été des plus simples… Dans ces moments de solitude, ne t’es-tu pas demandé s’il ne fallait pas rentrer?
    En tout cas, la suite t’a donné raison à 200%…
    A très bientôt à Chiang Mai :)

  2. J’aime beaucoup l’architecture ce temple chinois… quelle élégance !

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