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de bord

Ce que la faim m’a appris

Publié le • Dernière mise à jour:
En 2008, je décidais de devenir nomade. À l’époque, on n’avait pas accès à une littérature florissante et pimpante sur le sujet. « Devenir digital nomade, être libre tous les jours », « J’ai tout quitté pour me retrouver », « Avant j’étais tout triste, maintenant je suis tout heureux: fais comme moi! », « Manuel pour changer de vie en tout plaquant », etc. Toutes ces choses ne se disaient pas, ou du moins, pas comme ça.

Il y avait bien quelques blogs anglophones sur le sujet, avec des articles plutôt factuels détaillant les coûts et les bénéfices d’une vie ailleurs, comme une sorte de mirage à peine croyable, et pourtant tangible. Mais alors, qu’est-ce que je fous là encore, à trimer tous les jours?

En 2008, ça faisait déjà quelques années que j’étais indépendante. J’avais fait le choix, après mes études, de ne jamais être employée. L’on pense ne pas se connaître, dans la fraîcheur de notre vingtaine, mais c’est simplement que l’on ne sait pas s’écouter. Personne d’ailleurs, ne pourrait réellement nous apprendre à nous écouter: c’est un travail qui se fait dans la solitude, dans un face à face intime, une mise à nu où l’on se détaille sous nos coutures les plus obscènes.

Je n’en étais pas là. Je détaillais plutôt le monde et ses horreurs. Mais j’avais cette profonde intuition, sans encore bien la saisir, que la hiérarchie, ce n’était pas pour moi. Que les horaires réguliers non plus. Que j’abhorrais la condescendance, l’injustice, le jugement, les petites cases et les petits tiroirs. Ce n’était pas bien sorcier: j’ai traversé toutes mes années d’études dans la dépression, acculée par des idées suicidaires constantes et je ne trouvais de paix que dans les livres et dans les éclats de passion, réels ou simulés, qui ponctuaient ma vie.

En 2008, je démarrais ma vie d’adulte dans un adorable studio subventionné dans la vieille ville de Fribourg. Lorsque j’y repense aujourd’hui, j’ai un petit pincement au coeur. C’était mon petit nid. Malgré mon désir d’envol déjà bien présent, j’ai construit mon chez moi avec mes gouttes de sang, comme s’il n’y avait rien après et rien avant, dans le présent le plus présent. De mon salon rempli de belles choses chinées (merci, Emmaüs!) et d’orchidées reçues, la vie se déroulait tranquillement sur la petite Place-Saint-Jean, comme à une autre époque, comme à un autre temps. C’était la vie de village dans la ville, au creux de la Sarine, de ses falaises, de ses ponts de bois ou de pierre, de sa boulangerie: une forteresse inexpugnable, une force protectrice à peine imaginable. À la fin du mois, il ne me restait pas grande chose, plutôt des dettes. Mes parents m’aidaient à payer mes assurances. Mon ex me prêtait de l’argent pour m’acheter un ordinateur. Ma meilleure amie m’apportait souvent à manger. Et quand il me restait quelque chose, je lui rendais la pareille. Du troc de Tupperware parfois italien, parfois vietnamien, parfois indien, parfois indicible.

La vie était difficile. Les mois, semaines et années à se traîner des infections en espérant que ça passe, à sortir la nuit malgré tout, avec cinq francs pour deux (soit un verre de 3dl de bière à se partager), à se les geler ensemble dehors par moins cinq degrés parce qu’on n’a pas les sous pour un chocolat chaud, à devoir tout refuser, à ne plus pouvoir prendre un bus, ou un train, à rater les anniversaires par honte de ne pas pouvoir faire de cadeau, les lettres de rappel qui s’accumulent, les gens qui te pointent du doigt, les impôts qui t’appellent et te demandent « Mais comment faites-vous pour vivre avec ça? » (ah et bien, je vous le demande).

Je ne me souviens pas ce qui a mené le voyage à moi, car c’était comme inscrit dans mes gènes. De la même manière que je ne sais pas ce qui a mené à moi l’écriture, la photographie, le plaisir de chanter sous la douche ou le profond dégoût des cornichons. Mais il était là et je l’ai pris, exactement comme la certitude de ne pas être faite pour l’emploi. Je ne sais pas ce qui m’a mené à prendre des décisions aussi drastiques, mais aujourd’hui il me semble bien que ce soit la pression sociale, l’inconfort de la différence, le jugement des autres, un passé rempli d’horreurs mais surtout, surtout, la précarité. Parce que quand on a faim, on ne calcule plus vraiment. Une porte s’ouvre et on se vautre dedans, avec tous les excès qu’elle peut comporter (je suis contente, je n’ai pas trop mal tourné).

Fille d’immigrants, j’ai grandi avec d’autres filles et fils d’immigrants, avec des réfugiés, des enfants battus, violés ou déchirés par l’absence de leurs parents. C’était la réalité de mes années d’enfance dans ma petite ville de 3’500 habitants. Le petit gars de huit ans qui se fumait une clope à la sortie de l’école, ceux de douze qui dealaient de l’herbe, les bastons, les gamins de ton âge qui te traînent à la cave et essaient de te foutre à poil, les menaces de viol ou de violence en général, les cailloux lancés sur ta tête, les capotes en guise de ballons gonflables.

Je me souviens de la faim. De la douleur. De la solitude. De la rage qui t’habite quand tu ne vois plus rien d’autre que l’injustice. Et je ne sais pas ce qui m’a permis de survivre. Je ne sais pas ce qui permet à certains, comme moi, comme nous, de continuer. Pour moi, c’était partir ou mourir. Dramatique.

Oui, c’est dramatique, parce qu’il n’y avait absolument rien pour me maintenir en vie si ce n’est l’amour et la compassion que l’on a bien voulu me prêter par moments: des éclats de lumière si forts sur lesquels j’allais m’écraser, comme un papillon. Oui, c’est dramatique, ce que des gens doivent parfois traverser pour se donner le droit d’exister. C’est le désespoir qui m’a fait partir et paradoxalement, c’est la bribe d’espoir qu’il me restait, c’est l’étincelle que l’on m’a transmise. Enfant, la babiole inutile que l’on m’achetait juste pour me donner un franc, l’enlèvement temporaire pour que je puisse avoir quelques heures de paix, la friandise partagée à l’heure du goûter. Plus âgée, les Tupperware, les courses effrénées en voiture pour venir me récupérer dans la forêt quand je fuguais, le mot d’un inconnu pour me redonner le sourire, le mouchoir tendu quand il ne me restait plus de larme.

Tu sais, je te raconte une fraction de ce que j’ai traversé. Tout simplement parce que le reste, je ne suis pas prête à le mettre sur le papier. Parce que je porte sur moi, tous les jours, des cicatrices que je ne peux pas ignorer. Parce que j’ai dû apprendre à vivre avec. Et c’est dramatique que je doive me justifier, de mes choix, de mes faiblesses, des murs que j’ai levés ou baissés pour me protéger, de mes envies ou non-envies. C’est dramatique que tu doives le faire aussi, et c’est dramatique que notre prochain doive aussi passer par là. C’est dramatiquement dramatique parce que, on a vraiment mieux à faire. On est tous occupés à s’en sortir. On n’a absolument aucune idée de ce que notre voisin traverse. De pourquoi il fait ci, ou pourquoi il fait ça. Moi, à chaque fois, je me dis: peut-être qu’il a faim. Peut-être que c’est un survivant. Et qui je suis, moi, pour penser que sa vie devrait être différente?

J’ai ouvert Vie Nomade en 2008, il y a exactement 10 ans. Je l’ai ouvert parce que j’avais faim. C’était une faim d’exprimer, une faim de sortir de l’ombre, une faim de partager ma petite étincelle d’espoir avec ceux qui, comme moi, n’ont pas eu beaucoup d’autres solutions, une faim de célébrer la différence plutôt que de la rabrouer, une faim d’aimer, à un prix qui ne se compte ni en francs suisses, ni en euros. Je ne suis pas partie pour voyager ou pour me « sentir libre » tous les jours. Je suis partie parce que dans mon envie de disparaître, il me restait la faim inexplicable d’exister.

Je célèbre donc aujourd’hui cet anniversaire incroyable, ma deuxième naissance, ce moment où tu décides que tu vas t’en sortir. Et là, peu importe les moyens que tu mets en oeuvre: adopter un chat, t’inscrire à un atelier de peinture ou partir à l’autre bout de la terre. Et peu importe le temps que ça prend, un an, ou toute ta vie. L’important c’est que tu sois là et que, à haute voix, tu te fasses la promesse de continuer.

Te dire à quel point ta présence m’a permis de résister, m’a permis d’exister (ton petit mot, ton appel, ton regard, ton colis, ton café, ta caresse, ta patience, ta lecture silencieuse de cet article, ton soutien, ton bisou sur le balcon, ton repas, ton hospitalité, ton tour en téléphérique, ton livre, ta moitié de pain au chocolat, ton mouchoir tendu, ton oreille, ton billet d’avion) me paraissait existentiel.

À toi, du fond du coeur, qui as contribué à ce que je puisse aujourd’hui m’aimer, t’aimer et respirer.
Et à la vie, tout court.

PS. Vie Nomade a pris une petite pause salutaire pour célébrer… euh, surtout pour respirer, en fait! Il paraît que prendre du recul, c’est sain. Je vous reviens bientôt, avec tout plein d’amour xxx

Ce que la pauvreté m'a appris

Photo par Nastasya de Valiz Storiz

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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(44 commentaires)

  1. Amandine dit :

    Juste envie de t’envoyer tout plein d’amour. Impossible de mettre en mot toute l’affection et l’admiration que j’ai pour toi et ton travail, et ce depuis la première fois que je suis venue sur ton blog et que je l’ai devoré, article par article… ta faim doit être contagieuse ❤️

    • Delannoy dit :

      Oh quel message sincère ! C’est tellement vrai. Merci de mettre de si jolis mots sur des douleurs enfouies. Partie en long voyage en famille depuis septembre, nouveau départ j’espère ! Merci pour ce blog que j’ai également dévoré !!!
      Bien affectueusement . Hélène

    • Corinne dit :

      Ma chère Amandine, merci d’être la très belle personne que tu es! Admiration et affection toutes partagées <3

  2. Jeanne dit :

    Quel souffle ❗ A la fin de la lecture de ce récit on reste suspendu à la vision d’un cheminement hors de tout sentier arpenté, écrit d’une remarquable plume, évocatrice, une belle ligne creatrice d’envie et de partage.

  3. Mélissa dit :

    Que te dire Corinne, sinon que tu as toute mon affection.

    Je sais que je suis loin d’être la seule alors imagine toutes ces petites lanternes qui éclairent une belle soirée sur terre.

    J’ai hâte de te lire encore et toujours.

    Et vive nos différences !

    • Corinne dit :

      Merci ma très chère <3 C'est un peu comme si tout ceci ait été ma colonne vertébrale psychologique pendant ces dix dernières années. Une bise de Berlin et au plaisir de te revoir quelque part!

  4. Ouahou! Un article qui fou une claque !

  5. Papouteh dit :

    Bonjour.
    Très beau et touchant !
    En tout cas pour moi, qui suis dans une situation précaire, qui me pousse à penser comme toi. Sauf que pour moi, pas de flamme intérieure.
    La tienne t’apporte ton épanouissement, je suis content pour toi.
    Encore merci pour ce chouette blog.
    Bonne continuation.

    • Corinne dit :

      Cher Papouteh, je suis désolée de l’apprendre. Pour moi il y a la certitude à se fourrer dans le crâne que l’on traversera cette dure (plus ou moins longue étape) de nos vies, que c’est un passage. Mais c’est difficile à faire, impossible la plupart du temps: j’ai lu quelque part qu’une situation précaire nous enlève je ne sais combien de points de QI et que donc toutes les décisions que l’on prend sont biaisées, c’est affolant! (je crois que c’est cette vidéo) Depuis presque un an maintenant j’arrive à payer mon petit loyer de chambre (380€!) à manger à ma faim et à être capable de sortir boire une bière ou manger un truc avec des amis sans avoir l’impression de me saigner. Et c’est la première fois depuis 2012 que j’ai un sommeil normal. J’espère que tu arriveras à traverser cette épreuve, personne ne mérite une vie dans l’anxiété. Courage!

  6. Tiphanya dit :

    L’important n’est pas d’écrire souvent mais d’écrire bien. Ainsi peu importe les pauses car chacun de tes textes est un magnifique partage. Merci pour ça.

  7. Bianca dit :

    Une force douce et créatrice se dégage de tes mots. En même temps, ceux-ci laissent toute la place à la fragilité, à la douceur, au tatônnement, aux vrais et robustes moments qui créent le cheminement qui est tien.

    Je ne parle pas beaucoup dans les commentaires, mais apprécie toujours te lire. Et je suis d’accord avec Tiphanya en tous points. xx

  8. Lucie Aidart dit :

    Tes mots sont magnifiques Corinne et d’une certaine manière (complètement weird), je suis contente que la faim t’ai poussée à partir et à créer Vie Nomade, sinon je ne t’aurais jamais rencontré. Pein de bisous, plein de force, tu écris magnifiquement bien et ton article est juste une superbe page.

  9. Marie-Julie dit :

    Au risque de me répéter: IL VIENT QUAND CE ROMAN? Ça me rend dingue que tu te contentes d’un petit carré de sable virtuel alors qu’il y a tant d’encre déjà, en toi… Plein plein d’amour. ❤️

    • Corinne dit :

      Merci pour ton soutien à travers toutes ces années, mon amie! J’ai laissé la faim… me retenir trop longtemps :p J’avais commencé, déterminé, à y travailler sérieusement en début d’année, et puis les 4 déménagements qui ont suivi m’ont lessivée. Encore une année qui passe, comme ça, en un coup de vent. En espérant que la prochaine ne me joue pas d’autres tours!

  10. Y dit :

    C’est devenu tellement rare, ce genre de post, ceux qu’on commence à lire de manière transversale pour finir par les relire 1,2,3 fois afin d’être sûr d’en avoir tiré la substantifique moelle. Ceux pour lesquels tu te prends un moment tout particulier, te préparant un chocolat chaud ou un grand mug de thé, t’installant au fond d’un fauteuil moelleux, pour mieux dévorer chacun des mots.
    J’ai découvert ton site il y a bientôt 7 ans lors d’un départ comme toi pour l’Asie et, comme j’ai l’impression beaucoup ici, j’ai eu une envie, devrais-je dire un besoin, de dévorer chacun des articles de ton site.
    À travers eux j’ai découvert une magnifique personne qui ne cesse de toujours plus me toucher.
    Aussi, vraiment, mes meilleurs vœux pour cet « anniversaire de nouvelle vie », et peut-être, au plaisir de te rencontrer un de ces 4 =)

    • Corinne dit :

      Merci de tout coeur Yann, ça me touche énormément! Souvent je me questionne sur ce qui me pousse à écrire et, surtout, à le mettre au vu de tous. Même que, avant de publier, j’hésite souvent. Celui-ci est resté une semaine dans les tiroirs et je l’ai envoyé à une amie qui me connaît très bien. Sans son aval, je ne l’aurais peut-être pas publié. Et puis j’appuie sur « Publier » et j’ai ce moment d’adrénaline, l’impression que le ciel va me tomber sur la tête et que tout va se retourner contre moi. Et au final c’est l’inverse, je reçois des messages positifs et encourageants, je repars avec l’impression que j’ai offert au moins 5 minutes d’une distraction utile à quelqu’un… Et je continue :) Merci donc, et au plaisir de se croiser!

  11. aurélie dit :

    Que c’est beau, j’en reste sans mots …

  12. Frédéric dit :

    Cette aventure a démarré par une éruption. Celle d’un volcan dont la calotte glaciaire ne l’a pas empêché d’exprimer toute sa braise, sa chaleur crépitante et sa vive lumière. Corinne, longue vie nomade et aussi rayonnante qu’Eyjafjallajökull xxx

  13. Maryline dit :

    Bonjour Corinne,
    Je viens te demander un renseignement, je me dis que vu ton expérience de la route, tu as peut être croisé cette information…
    As tu connaissance d’un réseau d’hôtes qui accueilleraient, façon Couch Surfing, les travelleuses? Que ce soit pour offrir une douche, faire une machine, échanger des bons plans de voyageuses…et j’en passe…
    Je cherche sur le net mais ne trouve rien.
    Je suis une française travaillant à Zurich pour encore quelques mois, donc sédentarisée depuis 4 années mais je compte reprendre la vie nomade à l’automne prochain, si tout va comme je l’aimerais, en mini van que je transformerais.
    Du coup, je me disais qu’en attendant de reprendre la route, je pourrais dépanner les autres mais ne sais pas comment faire pour faire savoir que je mets ma salle de bain à disposition
    Si par chance tu connais un tel mouvement, veux tu bien me donner un contact?
    Ma demande est peut être complètement farfelue mais je me dis que je ne dois pas être la seule à y avoir pensé!?!
    Je sais que ça existe par exemple sur certains itinéraires de pèlerinage, comme Saint Jacques où des particuliers/familles accueillent les marcheurs mais de façon informelle, par le bouche à oreilles.
    Merci de partager avec nous tes aventures, j’aime cette générosité et bon vent,
    Maryline

    • Corinne dit :

      Chère Maryline, j’ai demandé à mes amis nomades, mais à part WarmShowers (qui s’adresse principalement aux voyageurs à vélo) je n’ai rien trouvé de spécifique aux voyageurs ou voyageuses, désolée! Il y a peut-être quelque chose à faire, du coup :)
      PS. N’hésite pas à rejoindre le groupe Facebook Nomade, comme moi, pour partager avec une petite communauté de nomades.
      Bonne route, et peut-être à bientôt!

  14. Laurent dit :

    Bonjour Corinne,
    Je découvre par pur hasard ce blog en préparant un petit bout de voyage, et en un rien de temps vos mots m’ont captivés… Je ne pense pas qu’on ait le même âge, 42 ans pour ma part, mais ils résonnent en moi comme venant d’une âme sœur et me donnent envie d’échanger avec vous des heures durant.
    Je vais déjà commencer par tout lire :-)
    Bravo pour cette authenticité, sensibilité, urgence de vérité, et ces réflexions de vie balancées en pleine face.
    Laurent

    • Corinne dit :

      Cher Laurent, merci de tout coeur pour votre message, ça me touche beaucoup. Je ne suis pas si loin, avec mes 35 ans :) J’espère que vous trouverez dans ces pages une distraction aussi salutaire que possible. Je vous souhaite beaucoup de bonheur!

  15. Lau dit :

    Wow, merci Corinne !
    Je découvre votre blog aujourd’hui et je suis très émue, très très émue … Par les mots de cet article … votre manière de les faire vibrer ! Par les blessures, les mercis, la passion, la pulsion, l’impulsion … Le tout juste bordé d’émotions justes et d’authenticité. Merci d’avoir partagé çà
    Qu’encore beaucoup de geste nourrissent votre envie d’exister et de résister !

    • Corinne dit :

      Chère Lau, merci de tout coeur pour ce message qui me touche énormément! Je continue comme je peux, toujours! Force :) Je vous souhaite tout le bonheur du monde!

  16. Marywauteletd'Angers dit :

    Bonjour Corinne la Nomade,
    J’utilise régulièrement les ressources que vous partagez sur les réseaux sociaux et j’en apprécie la qualité. Il est temps de vous exprimer ma gratitude et de vous envoyer mille pensées positives après la lecture de ce post qui m’a émue aux larmes. Il résonne si fortement à l’enfant intérieur… de la dame mûre que je suis (63 ans passés). Vous faites aussi vibrer les vieux ! Je vous embrasse affectueusement. Mary

  17. Marywauteletd'Angers dit :

    Bonjour petit oiseau nomade,
    Comme je ne vois pas apparaître mon précédent message, je recommence :
    pour vous exprimer ma gratitude pour toutes les ressources que vous mettez en partage,
    pour vous dire à quel point vos tranches de vie m’emeuvent aux larmes,
    pour vous souhaiter de douces fêtes où que vous vous trouviez dans le monde,
    pour vous embrasser tout simplement.
    Une flashpacker senior qui apprécie la qualité et l’humanité de votre ecriture

    • Corinne dit :

      Chère Mary, veuillez m’excuser, je suis un peu dépassée en ce moment et tout me prend du temps! Mais j’ai bien lu vos petits mots et ils m’ont fait tellement de bien. Merci, de tout coeur, d’avoir pris le temps et de m’encourager. J’ai eu beaucoup de difficultés à écrire ces derniers mois et vous m’aidez à me réjouir d’y retourner :) Je vous embrasse très fort en retour et vous souhaite des fêtes belles, beaucoup de paix et de beaux voyages.

  18. Louise dit :

    Bonjour Corrine,
    Je suis touchée, tu es une très courageuse.
    Je me reconnais dans ce que tu écris lorsque tu partages tes états d’âmes et tes réflexions sur ce que tu vis.
    Je me sens moins seule en te lisant.
    Bientôt je pars seule à Cuba pour des soins dentaires dans un tout inclus et pour moi c’est un défi. De te lire me fait du bien.
    Merci à toi et je t’envoie des bisous.

    Louise

    • Corinne dit :

      Chère Louise, un immense merci pour ce partage. Je suis sûre que tout va bien se passer pour toi à Cuba! Et ce qu’il reste d’un défi surmonté, c’est la force que l’on a su mobiliser! En espérant que cela déclenche d’autres (belles!) expériences! Bises, Corinne

  19. marquises dit :

    Coucou, mademoiselle, je suis Mickaël un nomade dans l’âme qui attend de reprendre la route d’ici peu pour une durée indéterminée. J’ai également eu un passé qui n’a pas été très glorieux, fait d’incompréhension, de rejet ect…., alors je compatis à ce que tu as vécu, sincèrement. Je suis très heureux de voir que tu as rebondi de cette facon, car qu’est qui pourrait y avoir de mieux que de voyager, vivre pleinement les choses en dehors de tout influences sociétal. La vie prend tout son sens à ce moment-là, surtout quand tu voyages en routard comme moi depuis des années. Je pense depuis le temps que je te suis sur ton blog, qu’on a beaucoup de points en commun, mais une chose est sûr, je te soutient. Continue à mettre de belle photos et articles et reviens-nous vite. kiss.

    • Corinne dit :

      Hello Mickaël, merci de tout coeur pour ton témoignage, ta compatissance et ton soutien :) La vie met des barrières mais on tient bon. J’essaie de féliciter la force de ma survie plutôt que de blâmer le passer pour les difficultés qu’il a apporté, mais c’est un long parcours… On continue notre bonhomme de chemin, comme on peut!

  20. Michelle KLATA dit :

    Bonjour Corinne, ce texte m’a beaucoup émue tant par son contenu que par la qualité de l’écriture. Vous êtes une très belle personne. Je vous remercie pour tout ce que vous m’apportez. À 60 ans, je me reconnais dans vos émotions de jeune femme. Je vous souhaite une bonne continuation et je vous embrasse. Michelle

  21. Micheline Putaggio dit :

    Bonjour corinne,
    J’ai 65ans, et je prépare mon prochain voyage solo dans un an. Comme toi pour me retrouver des l’age de 19 ans, je suis partie voyager. Je me suis battue pour ne jamais être dépendante financièrement de qui que ce soit. J’ai eu la chance de tomber amoureuse d’un homme qui n’est jamais intervenu dans mes décisions, qui m’a respecté. J’ai pratiqué pendant 40 ans un métier qui m’a passionné. A l’automne ma vie,l’envie de nomadisme me reprend. Je n’ai pas envie de m’enfermer dans un confort enfermant devant la TV et autres habitudes dégénérantes! Notre maison la terre va mal et j’ai la chance de vivre ici et maintenant avec toutes les merveilles qu’elle nous offre, j’ai décidé de profiter de ce qu’elle nous donne, dans le respect qu’on lui doit. Tu as fait renaître cette étincelle qui veillait en moi. Ta résilience et ton énergie me donne le coup de pied au c.. dont j’avais besoin. Merci princesse des oiseaux. Micheline

    • Corinne dit :

      Chère Micheline, merci de tout coeur pour ce message très doux! J’espère que tu trouveras la plus belle manière qui soit de repartir à la découverte de toute la beauté du monde. Beaucoup de bonheur, et peut-être à bientôt quelque part, sur la route! Corinne

  22. Thomas dit :

    Bonjour Corinne,
    Parfois la meilleure façon d’avoir une réponse est de ne pas poser de question. A la lecture de ton texte, une seule chose s’impose a moi. Le silence non pas d’indifférence mais de respect et de résilience.

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