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Une épopée culinaire: À Rome, mange comme un Romain

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Avez-vous aussi imaginé l’étrange corrélation entre l’état nerveux d’une personne et sa propension à manger? À Rome, celui qui divague se fait rabrouer. Il n’y a pas assez de temps, pas assez de temps pour toute cette beauté! Alors quand vient l’heure du déjeuner, on met de côté le stress et la pression, et l’on se consacre aux saveurs bien méritées.

Mon arrivée se déroule sans encombres: une navette nous emmène rapidement de l’aéroport à Garbatella, le quartier où je résiderai pour ces prochains jours. C’est là que vit la famille de Alessandro, mon compagnon. L’Italie pour moi, ça a toujours été la bonne chère: je suis à Rome pour manger… Mais manger comme les Romains!

Le supermarché de tous tes rêves

Comme si c’était un signe du destin, le bus s’arrête devant une immense bâtisse dont l’enseigne crie EATALY. Alessandro me dit qu’ici l’on trouve des produits provenant de toute l’Italie. « Roba buona! » (de bonnes choses). Je rêvais d’un morceau de provola affumicata (fromage frais fumé napolitain) et je supplie les cieux de m’accorder quinze minutes d’emplettes sans déchaîner les foudres romaines (c’est-à-dire, le retard occasionné pour l’arrivée en famille), histoire d’acquérir mon précieux.

À la fromagerie, une jeune femme nettoie l’arrière-boutique. Elle nous aperçoit plusieurs fois, levant discrètement la tête au-dessus de son épaule, mais décide de nous ignorer. Alessandro va toquer contre sa vitre, et la voilà qui jette dramatiquement son balai contre le mur pour remplir la difficile besogne de me fournir en fromage-or. « Vraiment désolé de vous déranger », lui lance-t-il d’un air sarcastique. Elle hausse les épaules. Moi aussi, j’ai obtenu ce que je voulais.

À Rome, celui qui divague se fait rabrouer. Il n’y a pas assez de temps, pas assez de temps pour toute cette beauté!

Provola affumicata, fromage fumé italien

La provola affumicata est un fromage frais fumé typique de la Campanie, la région de Naples.

« Entrée » en matière

Je débarque dans la famille de mon chéri avec un sac de sucreries bien de chez moi (des pains d’anis, des bricelets, des meringues chocolatées, entre autres, mais aussi du rösti). Une table discrète est déjà dressée pour nous et je n’ai même pas peur, en ces heures tardives, du festin qui va probablement suivre. À ne pas y manquer, c’est une assiette géante de tortellinis artisanaux de l’ami d’en-bas (seules pâtes sur lesquelles la crème sera tolérée en ces contrées).

Tortellinis frais à l'oeuf

Les tortellinis frais à l’oeuf, prêts à cuire! Je vous parle plus bas Pasta all’Uovo Nuovi Sapori,
l’artisan chez qui vous pourrez vous en procurer.

Surprise, j’avais oublié qu’ici en Italie, il y a le primo et le secondo (le premier et le deuxième plat). Ce n’est pas vraiment une entrée et un plat de résistance, parce qu’une entrée c’est habituellement quelque chose de léger ouvrant la voie au plat de résistance. Le secondo fait plutôt office de sortie partielle. Souvent un plat à base de viande ou de poisson, il est accompagné d’un service commun de salade ou d’un quelconque féculent dans lequel on piochera, à son bon vouloir. Et donc ce soir, mon secondo ce sont des straccietti di bue, un délicieux émincé de boeuf dans son plus simple appareil, accompagné de pain.

Je parlais de « sortie partielle » parce que bien sûr viennent ensuite le fromage (je n’allais quand même pas déposer cette provola dans le frigo et puis l’oublier?) éventuellement des fruits, et éventuellement des sucreries. Je ne saurais vous dire où se situait auparavant toute la place que j’ai trouvé ce soir là dans mon estomac.

Marcher pour mériter

Le vrai premier jour marque les vingt premiers kilomètres tracés autour de la ville. Alessandro veut me montrer les mille choses de ses origines et je compte bien me laisser guider: quoi de mieux que de découvrir Rome à travers les yeux et le coeur d’un Romain? On saute dans le métro de Garbatella, direction Colosseo. On passe les tourniquets et bam, le Colisée dans ma figure. Je ne suis pas très monuments, mais je ne peux m’empêcher de considérer l’immensité de cette chose: je me retiens de remettre à nouveau toute ma vie en question, comme souvent face aux bâtisses qui ont pris de l’âge.

Le Colisée

Non loin de là, nous grimpons sur le Milite Ignoto (la tombe du Soldat inconnu). À l’époque de la Première Guerre Mondiale, il était particulièrement difficile de reconnaître les victimes. Ainsi, de par le monde, s’est diffusée la tradition d’établir un monument qui leur était destiné. Celui de Rome est grandiose.

Milite Ignoto à RomeTombe du soldat inconnu à Rome Milite Ignoto à Rome Milite Ignoto à Rome Tombe du soldat inconnu à Rome

Nous marcherons encore bien longtemps (c’est-à-dire jusqu’à l’heure de manger). Nos pas nous emmènent à Piazza Navona, au Castel Sant’Angelo, à la très célèbre Piazza San Pietro (où je ferai causette avec un garde suisse, parce qu’il le fallait bien) ainsi qu’à Piazza Venezia. La quantité de beautés architecturales est frappante, c’est la claque tous les cent mètres.

Ruelle de Rome, prendre un café

Nous prenons un café à l’ombre de cette ruelle, nous éloignant discrètement de la piazza Navona, un peu trop bondée à notre goût.

Et puis vient enfin l’heure du repas, et pour celui-ci, nous ferons merenda, du latin merenda, qui signifie « choses que l’on mérite ». C’est qu’à l’époque les Romains avaient sans doute déjà tout compris: manger c’est la vie. En Italien c’est un en-cas, lorsque l’on a un creux entre deux repas. C’est aussi l’action de manger sur le pouce, se faire un sandwich par exemple, ou croquer deux trois choses à la va-vite sans les avoir cuisinées. Pour ce faire, Alessandro m’emmène chez Volpetti, l’institution du quartier de Testaccio (j’entendrai ce nom plusieurs fois lors de mon séjour). C’est Disneyland pour les papilles.

Volpetti, épicerie fine à Rome

Volpetti, épicerie fine au coeur du quartier populaire de Testaccio, à Rome. C’est ici que se rendent les plus fins gourmets… et moi!

L’artisan, cette perle rare

« C’est possible, de la pizza bianca avec de la mortadella, à manger comme ça? » Certo! (bien sûr) Il va nous couper ça, et nous préparer des sandwiches avec la pizza bianca (blanche, aussi appelée focaccia) et de la mortadelle coupés là, sur le moment. J’aperçois la provola affumicata sur le comptoir, je lui fais ajouter ça dedans.

Artisan du marbre à Rome

Artisan marbrier

Pendant qu’Alessandro déplore auprès de nos hôtes la disparition de la plupart des petits artisans, je fais le tour du propriétaire. Il y a tout, même de la truffe noire à 750€ le kilo, posée là tranquillement dans un petit panier.

Il n’y pas à dire, ces dernières décennies ont été celles du fast food, du supermarché, des family-packs, du bio pas vraiment bio. La vie s’est faite difficile pour la plupart des artisans et force est de constater que les petites boutiques qui fleurissaient autrefois dans les rues italiennes sont devenues denrée rare. Mais ceux qui ont tenu bon à travers les crises, ceux qui ont cru de leur devoir de continuer dans la voie de l’exquis, du régional et de l’artisanal, ceux-ci sont courus et connus de tous à Rome, comme Volpetti.

Ils sont bons vendeurs ici, à l’italienne! Le monsieur en tablier me colle des olive ascolane dans la main: des olives panées et frites, exquises. J’en avais dégustées de similaires à Porto. Il nous chauffe aussi deux supli, des boulettes de riz à la sauce tomate, avec un coeur de mozzarella. J’embarque aussi des coppiette (littéralement: de petits couples) soit… des testicules de porc séchées. Un délice absolu, paraît-il. Je les dégusterai au retour: oui, c’est pas mal, rien d’effrayant. Un petit arrière-goût ferrugineux, mais vraiment discret, et la texture d’une bonne viande séchée des Grisons.

Le supli, boule de riz avec mozzarella

Le supli (prononcer « soupli »), une boulette panée de riz à la sauce tomate avec un coeur de mozzarelle.

Coppiette, les testicules de porc La merenda, sandwich frais
À gauche les coppiette, testicules de porc séchées.
À droite une merenda de pizza blanche, de mortadelle et de provola affumicata, le fameux fromage fumé.

L’épicerie fine Volpetti

« Alors comme ça tu as découvert la grandeur de Volpetti… et de ses additions! » C’est vrai que pour un salaire italien, l’addition est salée, mais pour moi qui ne goûte à ces choses qu’une fois tous les cinq ans, c’est comme si j’avais triplé la mise!
L’addition: Pour quatre sandwiches (très) généreux, deux suplis et les coppiette, j’ai payé 22€.
Quartier Testaccio, Via Marmorata 47 – Plus d’infos

Rome est insolite

Après notre repas pris dans un petit parc du quartier de Testaccio (car il fait encore bon à Rome!), Alessandro me fait grimper sur l’Aventin, l’une des sept collines de Rome. Au fur et à mesure que nous avançons, la délicieuse odeur des orangers nous prend aux narines.

Nous débouchons sur une porte massive devant laquelle se trouve un petit groupe de touristes chinois, affairés à regarder par la serrure. Derrière la porte se trouve la villa du prieuré de Malte et, à travers le fameux trou, on aperçoit le dôme de Saint-Pierre. Curieusement, l’on peut voir d’ici trois pays à la fois: l’Italie bien sûr, le Vatican et… Malte! Cet espace est en effet extra-territorial depuis le 19ème siècle.

La serrure de la villa du prieuré de MalteLa serrure de la villa du prieuré de MalteLe dôme de Saint-Pierre à travers la serrure
La serrure de la villa du prieuré de Malte. Ancien siège historique, il abrite aujourd’hui l’ordre souverain du pays auprès de l’Italie.
À droite, la vue sur le dôme de Saint-Pierre depuis la serrure!

Plus loin, le jardin des orangers et son belvédère à l’effet d’optique vraiment curieux. Du fond du parc, le dôme de Saint-Pierre paraît immense; du belvédère, il en deviendrait presque ridicule!

Le jardin des orangers sur la colline de l'AventinLe jardin des orangers sur la colline de l'Aventin
Le belvédère de l'Aventin, dans le jardin des orangers

Le belvédère de l’Aventin et son curieux effet d’optique, dans le jardin des orangers

Pour terminer notre balade en beauté, Alessandro me promet une pyramide. Oui, une pyramide à Rome! Caïus Cestius, un Romain qui avait apparemment la folie des grandeurs (mais aussi beaucoup d’argent) se fit construire une tombe à l’allure égyptienne entre 18 et 12 av. J.-C. C’était à la mode.

La pyramide de Rome, tombe de Caïus Cestius

Pour une vue parfaite de la pyramide, entrez dans le cimetière non catholique, qui est aussi appelé le cimetière des Artistes et des Poètes (vous y trouverez la tombe de John Keats). Une offrande de 3€ pour l’entretien de ce lieu magique
est demandée à votre sortie.

La nuit tombe et l’appétit revient. Nous retournons en famille pour une volée de lasagnes faites maison (la grand-maman), suivies de tranches de poulet panées au citron, accompagnées par une jolie salade mêlée. Nous nous endormons l’estomac lourd, mais heureux.

Cannellonis

Les cannellonis de la maman d’Alessandro, que nous avons ramenés et réchauffés au retour!

Du chaos de Rome

Plus que le chaos qui ne me choque pas vraiment, c’est la nervosité ambiante qui me fait sourire. Un type en voiture coupe la route à un autre, s’en suivent coups de klaxon, s’en suivent grandes gesticulations dans l’habitacle. Et la vie reprend, du moins jusqu’au prochain incident.

La bouche de la vérité

La Bouche de la Vérité

Il faut dire que l’excitation est à son comble: ce week-end on se prononce pour modifier, ou non, la constitution italienne: un vote qui ne semble laisser personne indifférent. Et puis il y a le derby. Pour les ignares,comme moi, le derby c’est lorsque deux équipes de foot de la même ville s’affrontent. Ici, la Lazio et la Roma. Je me réjouis donc de décoller avant ces deux potentiellement dramatiques occurrences.

Certes, j’apprécie l’exaltation collective, mais ici les gens ont un sérieux répondant, alors je me passerai d’une mise en abîme de cette exaltation. Le Romain semble ne pas avoir le droit à l’erreur. Ou alors c’est que chaque Romain a l’âme d’un père ou d’une mère, garant de la société.

J’en déduis que le Romain moyen avale une quantité astronomique de nourriture pour subvenir à toute l’énergie que lui prennent les engueulades avec les passants, la colère contre les transports publics qui fonctionnent mal et toutes les petites choses de la vie qui sont continuellement remises en question. Manger et remettre en question: l’art de vivre à la romaine?

À Rome, quand vient l’heure du manger, on met de côté le stress et la pression, et l’on se consacre aux saveurs bien méritées.

Des bananiers à RomeDes bananiers à Rome
Ces bananiers poussent à Rome et il s’en foutent pas mal.
Un petit malin est venu les orner d’autocollants Chiquita.
Une pizza romaine, à Rome!

La vérité peut faire mal, mais allons, ne t’énerve pas et mange une pizza romaine!
Celle-ci est une fumé, au speck et à la… provola affumicata (encore)!

Le restaurant des Romains

« Emmène-moi dans un quartier populaire, là où mange le vrai Romain! » On s’inquiète un peu de l’effet que pourrait avoir sur moi le vocabulaire fleuri utilisé par les restaurateurs, mais depuis mon expérience chez Nennell’ à Naples, rien ne pourrait me choquer. « Je t’avertis, c’est rustique hein? » Allons là, c’est justement ce que je souhaite du plus profond de mes entrailles.

Emmène-moi dans un quartier populaire, là où mange le vrai Romain!

On fait une course pour réserver à La Nuova Cantinetta à Garbatella. Il n’y plus de place. On insiste un coup. Il paraît qu’un couple pourrait ne pas se présenter. On appelle vingt minutes plus tard « Oui bonjour, je suis le jeune homme qui est passé tout à l’heure… » À l’autre bout du combiné, on entend quelqu’un qui, du fond de la salle, dit qu’il s’en fout. Finalement on obtient une table de 20:00 à 21:30. Et si ça ne nous convient pas, et bien tout le monde s’en fout. Parfait!

Après une après-midi de détente sur la plage d’Ostia (on avait tous les deux envie de revoir la mer) à profiter du coucher de soleil tout en se disant que quelques déchets mériteraient bien d’être ramassés, on achète une dose de pâtes fraîches à ramener avec nous, chez l’ami du haut.

Ostia plage

On court ensuite tout droit à la trattoria. Il est 20:15 et nous sommes les premiers. La Nuova Cantinetta est tenue par le père, le fils et la grand-mère. On ne verra pas cette dernière, puisqu’elle est aux fourneaux. On passe notre commande pour le primo: spaghetti cacio et pepe (fromage et poivre) pour moi et rigatoni al sugo di coda (littéralement « sauce de queue », il s’agit d’une sauce tomate avec un ragoût de queue de vache) pour lui.

La Nuova Cantinetta, trattoria restaurant à Rome

Une trattoria est un restaurant à vocation rustique, préparant des plats très simples à base (idéalement!) d’ingrédients de choix.

La trattoria se remplit en un rien de temps. À côté de moi, quelqu’un a emmené un couple d’amis et ne tarit pas d’éloges: un habitué. Ici c’est la vraie cuisine romaine. Les plats nous sont passés sans grandes manières, le vin est servi en pichets et nous n’avons qu’un verre… à eau. On garde nos services d’un plat à l’autre. Voilà, c’est rustique et c’est drôle de relever le contraste entre cet endroit et tous ses clients endimanchés!

Comme secondo, je prends des polpette alla cacciatora (boulettes de viande façon chasseur) et Alessandro des arrosticini. Les arrosticini sont des brochettes de boeuf grillées, servies avec du citron. Les boulettes sont aromatisées au vinaigre, vin blanc et romarin (entre autres). J’en rêve encore la nuit et à vrai dire, écrire ces lignes rend ma concentration difficile.

Nous concluons ce repas (et cette journée) avec un amaro del capo (amer du chef), une liqueur composée de pas moins de 29 herbes, hautement digestive.

spaghetti-cacio-pepe-romearrosticini-romepolpette-cacciatora-rome
À gauche: spaghetti cacio e pepe (le fromage est du pecorino romain). Au milieu, les arrosticini, délicieuses brochettes de boeuf.
À droite, les polpette alla cacciatora, fameuses boulettes de viande dans leur jus plein de saveur.

La Nuova Cantinetta

Sise dans le quartier populaire de Garbatella, cette institution vous servira des plats typiques et un excellent vin de table sans trop de façons! Pensez à réserver le jour d’avant et notez que c’est fermé le dimanche.
L’addition: Pour deux primi, deux secondi, 1/2l de vin, 1l d’eau et 2 verres de liqueur, nous avons payé 45€.
Via Basilio Brollo 7 – Plus d’infos

On ne part pas les mains vides de Rome!

Après un certain nombre (insuffisant) de cafés romains, de ceux si denses que tu dois aider le sucre de ta cuillère pour qu’il touche le fond, l’heure de revenir à mes pénates temporaires est, hélas, déjà arrivée. Mais ce ne sera pas sans avoir fait le plein de plaisirs à ramener, histoire de prolonger cette aventure gustative.

Ah, les cafés romains! De ceux si denses que tu dois aider le sucre de ta cuillère pour qu’il touche le fond!

Notre première étape? Ramener une dose raisonnable de pâtes fraîches de chez l’ami d’en-bas. J’opterai pour des tortellinis, des raviolis et des gnocchis.

Tortellini et raviolis artisanaux

Pasta All’Uovo Nuovi Sapori, un petit magasin couru de tous dans le quartier de Garbatella, ouvert depuis seulement deux mois!

Pasta All’Uovo Nuovi Sapori

Ce tout petit magasin de pâtes au coin d’une rue du quartier populaire de Garbatella désemplit difficilement. Vous y trouverez différentes sortes de pâtes fraîches à l’oeuf (raviolis, tortellinis, gnocchis) mais aussi de la pâte à lasagnes, des pâtes coupées sur le moment et des plats prêts à cuire ou à l’emporter!
Circonvallazione Ostiense, 213 – Plus d’infos

Deuxième étape, le temple Eataly, le supermarché des produits locaux de toute l’Italie.

Boeuf fumé

Manzo affumicato, du boeuf fumé rappelant le rosbif.

Mortadella au poivre

Mortadelle au poivre coupée finement

Sucreries italiennes: gianduiotti, torrone, réglisses, etc.

Sucreries italiennes: gianduiotti, torrone, réglisses, café, pandoro, etc.

Eataly, alti cibi

Un supermarché d’aliments de tous les coins d’Italie, avec aussi les produits des grandes maisons et un espace restauration et boisson où déguster des plats faits sur place et des bières locales. Il y en a pour tous les budgets, même si le lieu vise plutôt le haut de gamme.
Piazzale XII Ottobre 1492 (Metro B, Arrêt Piramide) – Plus d’infos

Le papa d’Alessandro m’a aussi préparé une merenda (un snack, si vous avez suivi!) pour le voyage, à base de saucisse de porc et de broccoletti. Ils me rappellent les sandwiches sasic e friarell (saucisses et broccoletti) de mes nombreuses visites familiales à Naples, à l’enfance, à l’adolescence mais aussi un peu plus tard. Les broccoletti ou friarelli ou encore cima di rapa (appelés au goût de la région) sont en Français des brocoli-rave, plutôt difficiles à trouver sous nos latitudes, peut-être dans les épiceries italiennes spécialisées!

Nous sautons dans l’avion, les bagages pleins de bon goût et d’amour. Ma ceinture bien attachée, je croque dans ma merenda qui en rendra plus d’un jaloux. L’avion se prépare à décoller et alors que d’autres auront laissé toutes ces saveurs derrière eux, je pourrai alimenter ces doux souvenirs pendant encore, au moins, quelques jours. Une boucle est bouclée.

Sandwich (merenda) à la saucisse et aux broccoletti

Le sandwich (merenda) à la saucisse et aux broccoletti.

Carbonara avec ndujaRaviolis beurre et poivre
Deux délices préparées à notre retour! À gauche: des bucatini alla carbonara, préparés avec de la ‘nduja, une saucisse molle, piquante et fondante de Calabre. À droite: les raviolis à la provola et au speck ramenés de chez notre ami l’artisan.
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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(9 commentaires)

  1. Flowerpower dit :

    Pfiuuu … ta balade gourmande m’a beaucoup plus éblouie que celle des monuments …

  2. Chrissand dit :

    Visiter Rome sans gouter à sa gastronomie c’est comme aller au resto sans prendre de vins. C’est du gachis!
    Dans cette ville, on en prend autant pleins les yeux que au niveau des papilles.
    Bel article qui met bien en valeurs la gastronomie romaine!

  3. Abds69 dit :

    Bien ecrit, intéressant, loin des lieux communs : bonne revision avant d y aller !!

  4. My&Co dit :

    Je vais à Rome dans deux semaines et ton article m’a beaucoup trop fait salivé pour attendre autant de temps … J’ai hâte de découvrir la gastronomie Romaine après tout ça.

  5. Célia dit :

    J’avais déjà envie d’aller à Rome, mais alors ton article a fini de me conquérir ! Merci pour ces découvertes :)

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