Arles, ses taureaux, ses vieilles rues
Arles et Van Gogh
Van Gogh se plaisait à dire qu’il y fait bon vivre, que ça ressemble au Japon (qu’il n’a jamais visité, mais auquel il vouait une admiration sans bornes) que tout y est bon marché et que les gens y sont de bonne humeur…
Quant à moi, je n’ai pas eu la chance d’admirer les campagnes que Vincent a peintes et repeintes (250 toiles en juste 15 mois, tout de même)! Mon expérience de Arles s’est plutôt résumée à me perdre puis me reposer entre ses agréables ruelles ombragées.
Vieux cailloux, vieilles façades: je me sens chez moi entre les antiquités, comme toujours. Et je ne suis pas la seule, car malgré l’absence d’humains (ou alors, leur présence minimisée) sur mes photos, il y en avait une foule grouillante ce jour là en raison de la célèbre Féria d’Arles (celle du riz).
Ah, la corrida, les taureaux. La violence infligée aux animaux me chagrine, mais ici je ne suis pas chez moi… Je suis agréablement surprise lorsque ma guide me raconte le rapport ludique qu’entretiennent les Arlésiens avec leurs bêtes à cornes. Dans une course, dix hommes vont poursuivre le taureau (dit biou) afin de lui enlever une ficelle et lui toucher la tête. Si le taureau marque un point, c’est le héros! On chantera et jouera Carmen en son honneur… L’homme lui, ne méritera qu’applaudissements.
Après un combat, on renvoie le taureau dans ses terres natales afin qu’il s’y ressource durant trois semaines.
Lorsque le taureau mourra, de vieillesse (ça vit 15 à 20 ans, ces bêtes là), il sera renvoyé en Camargue une dernière fois et enterré debout.
Petit aparté de charme (ou pas): la Féria c’est aussi une quantité incroyable de bière qui coule à flots. Le jeune homme ci-dessous, pense peut-être (ou alors, est trop saoul pour constater l’inverse) qu’il est à l’abri des regards… Mes amies étrangères sont un peu choquées. Quant à moi, j’ai l’habitude! Car dans les campagnes suisses, il n’est pas rare que ces messieurs tendent à pisser un peu partout.
Après une après-midi charmante à me balader et ressourcer à Arles, l’heure est à se remplir l’estomac au Bar à Thym où je dégusterai des tapas, mais surtout, du taureau et un excellent pastis… En Provence on dirait que ça commence et finit toujours bien!
Ce voyage et cet article ont été rendus possibles grâce à l’invitation d’Atout France et de l’Office du Tourisme de Arles. Merci de leur accueil! Les opinions émises et les choix éditoriaux sont les miens.
Par Corinne Stoppelli
Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?
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(6 commentaires)
Comme c’est étrange de voir ma ville dans ton blog :D Et effectivement, à la féria il n’y a pas que la corrida, il y a les courses de razzoteurs et les courses en liberté dans la rue ;)
(et beaucoup beaucoup de sangria le soir)
Yes! J’ai malheureusement raté la course en liberté :) J’aurais aimé y passer plus de temps!
Très bel article, y a pas à dire la ville est aussi magnifique. Un endroit conseillé pour un petit voyage insolite.
Je ne connaissais pas du tout Arles, mais franchement ça à l’air très sympa, ses vieilles ruelles sont vraiment magnifique :)
Vraiment cool tout ça !
Si cela a un air de Japon, il va falloir que j’y fasse un tour… y’a un resto sushi quelque part pour se mettre dans l’ambiance ? Du riz curry à la sauvette peut-être ? Un taureau sushi alors ?
» Moi j’ai l’habitude car dans les campagnes suisses, les hommes pissent partout… » comme on dit, vache qui pisse n’amène pas mousse !
Huhu! J’ai pas trop senti l’ambiance japonaise personnellement. Mais bon si c’est Van Gogh qui le dit ;)
Quant à l’expression, certains de nos hommes doivent fermement s’être inspirés des vaches :p