Randonnée en Corse: le Sentier des Douaniers et les Îles Sanguinaires
C’est un guide sympathique et calme (juste ce qu’il faut pour pouvoir savourer le silence divin qui nous entoure) de Corsica Natura qui emmène notre petit groupe en mini-bus au point de départ de la randonnée, le Col de Canareccio. À la radio, une chanson corse, suivie d’une interview d’un compatriote blogueur. L’île a posé toute son attention sur notre présence.
La végétation est dense pour commencer, on marche dans les bois, sans trop savoir quelle surprise nous attend à leur sortie. Les randonnées pour moi, c’est d’habitude en solo ou à deux, voire trois (c’est que j’aime écouter la nature plutôt que les caquetages d’un grand groupe) mais là, je retrouve deux bonnes copines, Marie-Julie et Laurène, et je deviens une source de bruit. La joie des retrouvailles a pris le dessus sur le silence.
L’asphodèle
Les clairières offrent avant-goût du maquis corse. Je ne peux pas me retenir d’interrompre la marche avec mes mille questions sur toute cette végétation qui m’est inconnue et qui tapisse le paysage. Le guide attrape une feuille ici et là, afin de nous en faire découvrir les senteurs et nous raconter quelques anecdotes culturelles ou culinaires.
Je retrouve et nomme enfin la jolie asphodèle, mon seul repère connu, qui pousse aussi sur les côtes catalanes.
Alors qu’on se demandait tous quand l’horizon serait de la partie, la végétation se fait moins haute (mais pas moins dense) et découvre doucement la mer et ses côtes escarpées.
Et ça y est, nous voilà à l’extrémité du Sentier des Douaniers qui la longe jusqu’aux Îles Sanguinaires, déjà visibles au loin. Le soleil frappe fort sur le maquis et sur nos chairs encore peu habituées à tant de chaleur, mais la vue nous fait joyeusement ignorer les rougeurs qui commencent à se manifester.
Plage de Capo di Feno
On aperçoit les Îles Sanguinaires, au loin.
On prend une pause bien méritée dans une petite crique déserte à l’eau azur. On détend ses pieds dans la fraîcheur de la mer tout en mettant la table sur les rochers pour un pique-nique aux saveurs corses (un spuntinu): terrine de brocciu (fromage frais) à la menthe, lonzu (filet de porc fumé), rissoles aux blettes et oignons, fromage de brebis avec confiture de figues (un must corse!), tapenade, oreillettes (un dessert frit et sucré) et bien entendu un muscat corse.
Spuntinu corse
Et pour terminer en beauté, on s’offre une balade sur les Îles Sanguinaires avant de s’arrêter, épuisés mais ravis, à l’ombre du stand d’un artisan local.
Lire le billet suivant: Un handi road trip en Corse
Cette randonnée m’a été proposée dans le cadre du Salon des Blogueurs de Voyage. Remerciements à l’Office du Tourisme d’Ajaccio et à Corsica Natura pour leur organisation. Les opinions et choix éditoriaux de cet article me sont propres.
Par Corinne Stoppelli
Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?
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(10 commentaires)
Super cet article ! Tes photos sont tellement belles !!
On avait été aux îles sanguinaires aussi, mais on n’avait pas eu le temps de faire toute la balade, alors on avait fait un bout de chemin en voiture : on ne voulait pas manquer le superbe coucher de soleil !
Merci Julie :) Je crois qu’en Corse il faut vraiment prendre le temps pour pouvoir réussir à tout savourer. Il faut que j’y retourne!
Ah la Corse ! On est rarement déçu par ses paysages. J’aime beaucoup tes photos, cette randonnée à l’air superbe !
Merci Laurie :) Je marcherais bien à travers toute la Corse!
Les photos sont vraiment top :)
Merci Bruno :)
Est-ce que tu serais pourquoi les arbres poussent couchés sur ta photo ? Est-ce que votre accompagnateur de Corsica Natura vous l’aurait expliqué ? Vent ? Autres raisons ? Car on s’est posé la question en passant devant sans être satisfait de nos hypothèses ?
Hello Nico, je n’ai même pas posé la question! J’ai pensé vent, érosion, nécessité que tout ce petit monde végétal reste bas et dense, mais je n’ai aucune réponse vérifiée.
C’est pas grave, c’était au cas où ! On a plus qu’à y retourner ;-)
Très joli coin nature. Et mmh le pique nique avec le muscat me fait envie !!