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La Roumanie en train: à travers les campagnes de Transylvanie

Publié le • Dernière mise à jour:
Cluj-NapocaSighisoara, 203 kilomètres, pour 4h24 de train. Je reste en Transylvanie, elle me plaît, ma foi. En arrivant à Cluj, je n’avais aucune idée de la route que j’allais prendre, mais je savais qu’une idée poindrait, comme toujours.

C’est la suite de: Cluj-Napoca, premières impressions roumaines

Bref, me voilà dans le tout premier train, enfin, en route vers Sighisoara. De la gare, j’en ai vu passer, de drôles de wagons. Certains doivent avoir une quarantaine d’années, si ce n’est plus. Moi, je suis parmi les privilégiés, en première classe du train tout confort qui descendra jusqu’à Bucarest. D’autres n’auront pas ma chance et devront fermer les portes du train à la main.

Un jeune homme est assis en face de moi, la tête baissée sur son mobile. Mon regard se perd sur le porte-bagages en verre, au-dessus, qui reflète le haut de sa tête, son nez: ça aurait pu être P.

Le train brinquebalant me rappelle les épopées passées avec ma famille, lorsque nous descendions de la Suisse au sud de l’Italie pour rendre visite aux proches. Ces trains, je les surnommais les trains de l’enfer (la saleté, les poux, les odeurs, le manque de place, avec des gens assis partout par terre). Ici, rien de tout ça dieu merci, juste le roulis irrégulier sur les rails, juste un mouvement emprunt d’un très vieux souvenir.

Le train entame sa sortie de Cluj et me dévoile de nombreux immeubles à grandes baies vitrées, absolument toutes rouillées. Oui, la rouille semble être omni-présente par ici. J’y trouve un certain charme. En périphérie de Cluj, ce sont des cabanes construites au petit hasard la chance (on ne sait même pas comment elles tiennent debout) auréolées d’un fumet de feu de bois.

Blaj, arrêt en train entre Cluj-Napoca et Sighisoara

Une halte à Blaj

Et plus loin, dehors, ce sont les plaines, les collines, quelques fermes, très peu de vaches (souvent une seule, attachée), des chiens qui se baladent seuls ou en meute dans les champs, des chariots allongés, tirés par deux chevaux, des poules énormes, des troupeaux de moutons accompagnés de quelques ânes, un peu trop de déchets partout et encore de ces petits cimetières, fleurissant sur le flanc des collines.

L’obscurité descend doucement sur les campagnes de Transylvanie et, au brinquebalement-souvenir du train, s’ajoute son bruit régulier (boum-boum, boum-boum, boum-boum) qui me rappellait déjà, il y a bien longtemps, les allées et venues singulières de mon coeur.

Prochain arrêt: Sighisoara.

Lire la suite: Sighisoara, une antique bulle de couleurs

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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(4 commentaires)

  1. Pierre dit :

    l’ambiance qui se dégage de cette région est spéciale, presque troublante

  2. Bruno dit :

    Pour moi, la transylvanie est sans doute la plus romantique province roumaine !

  3. Je connais pas la Transylvanie, mais je suis tendue à te lire, j’attends quelque chose de surnaturel arriver…

  4. Jean-Luc dit :

    Terre de légendes et d’histoire, la Transylvanie est la région la plus visitée de La Roumanie !

    Merci pour le partage,

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