Histoires
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Les intrigants fumets de Porto

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Peu de choses me prennent aussi bien aux tripes que les fumets qui s’échappent des fenêtres de ville. Un cuisinier anonyme vous saisit sans avertissement, vous cloue sur place, vous titille les neurones… Hmm, ça sent bon, qu’est-ce que c’est? Un steak sans aucun doute, c’est l’odeur de la viande grillée que je reconnais.

Cliché. J’imagine aux fourneaux la bonne ménagère avec son tablier trop propre. On est au Portugal, alors ses yeux sont noir de jais, tout comme ses cheveux, ondulés. Son sourire est amoureux, elle va nourrir toute une famille (j’ai été bercée par la publicité).

Midi dans les chaumières, midi dans les rues et je traîne encore mes savates, sans répit: trop à voir, trop à ressentir. Il faut encore que je prenne ces traverses, ces sentiers, que je déniche une perle au détour d’une inconnue.
Je mangerai plus tard, quand les restaurants seront plus vides.

Toute excuse est bonne pour se faire envie, juste un peu plus.
Hmm, et ça qu’est-ce que c’est? Une soupe aux choux je crois! J’aime ça moi, aujourd’hui!

Le fumet me traverse pendant quelques secondes. Il entre par une narine, ressort par l’autre. Il ne me déconcentre et ne me charme que l’espace de ce court instant, chimique.
Ensuite, je reprends mon rythme de marche normal comme si rien ne s’était produit. Et le plus souvent je l’oublie.

Parfois, lorsqu’il réussit à m’intriguer plus longuement, je le conserve et me le remémore au cours de l’heure qui suit pour me mettre en appétit.

Et il y a certaines fois où il reste avec moi toute la journée, toute la nuit, toute une semaine, voire toute la vie, comme celui que je grave ici.
Je le sauvegarde alors précieusement dans un coin de ma tête parce qu’il m’en rappelle un autre, qui lui me rappelle un très très vieux souvenir.

Je n’y avais jamais pensé avant! Tout cela me donne envie d’ouvrir grands mes fenêtres afin de participer à cette distraction collective…

Je vous préparerai un fondant au chocolat, pour le dessert.

Le chouriço flambé

Le chouriço flambé

Charcuterie portugaise

Chouriço, salamanca, saucisse au sang, au pain…

Feijoada

La célèbre feijoada, pas pour les faibles d’estomac

Caldo verde

Caldo verde, à base de kale, patates et oignons…

Pasteis de nata et autres bontés

Pasteis de nata et autres bontés

Nouilles sucrées, poire au vin

Nouilles sucrées, poire au vin

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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(2 commentaires)

  1. Tony dit :

    Il n’y a pas à dire, les portugais savent nous enchanter les papilles avec leur cuisine.
    Là où j’habite je suis cerné par les communautés portugaises et la tentation est d’autant plus grande !
    Après j’avoue qu’en général c’est assez calorique, et si je n’ai pas envie de finir aussi énorme que certaines mamas du pays j’ai intérêt à faire beaucoup de sport. :)
    APROVEITE !

    • Corinne dit :

      Oui, qu’est-ce que c’est gras! Et vas-y que je te rajoute un filet d’huile par-dessus :p
      J’ai gardé l’habitude de manger des olives à presque tous les repas.

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