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Voyage et minimalisme: 7 méthodes efficaces pour faire disparaître l’inutile

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Le grand départ approche et il faut faire de la place, drastiquement. Que faire de tous ces biens matériels qu’on ne peut pas empaqueter dans le sac à dos de la liberté? Je vous livre en quelques points des idées et techniques vers un minimalisme sain.

1. Ne jetez pas, s’il vous plaît!

Certains seront peut-être tentés de jeter une bonne partie de leurs biens (tellement plus rapide). Je vous encourage à penser que tout objet qui vous servait est prêt à avoir une nouvelle vie auprès d’un autre heureux propriétaire!

Notre culture est un brin trop axée sur le remplacement facile des objets qui ne nous plaisent plus ou qui seraient à rénover. On oublie souvent les gens dans la difficulté, les amateurs de vieilles choses, les artistes / bricoleurs de récup’ et les gens qui préfèrent ne pas acquérir du neuf pour ne pas cautionner cette politique (malheureusement) polluante.

Si l’on peut éviter à nos décharges de grandir démesurément de jour en jour au profit d’une petite aubaine pour d’autres gens, essayons!

2. Donner aux proches

… ou aux proches des proches. Il y a les amis, mais aussi les amis des amis, la famille. Votre vaisselle, par exemple, est quasiment neuve? Je suis persuadée qu’en y pensant bien vous trouverez quelqu’un ravi de remplacer la sienne!

On peut très bien imaginer un petit cocktail vide-grenier où ses amis se serviraient de ce qui leur plaît en libre-service!

3. Donner aux associations de récupération

En Europe fourmillent les associations qui récupèrent habits et objets pour les revendre à petits prix pour défavorisés et étudiants. Tout est réutilisable!

En Suisse, nous avons par exemple Emmaüs, Coup d’Pouce (qui viennent toutes deux ramasser les objets à votre domicile) et puis l’internationale Croix-Rouge pour le vestimentaire.

4. Faire un peu de bénéfice avec les enchères en ligne

Vous seriez étonnés de voir tout ce qui se vend sur les sites d’enchère en ligne (habits, petits objets déco, CDs, meubles, etc.)! Outre gagner un peu d’argent de poche sur un objet qui finirait au débarras, vous lui permettez aussi d’obtenir une nouvelle vie.

Le point négatif: cela demande un certain temps de tout répertorier, photographier, décrire pour mieux vendre. Sans parler des frais demandés par certains sites (qui même si légers par objet, s’accumulent rapidement quand on vend moult petites choses).

À vous de juger si le temps et l’énergie nécessaires sont justifiés! Sinon, retour au point n°1.

En Suisse, mes services préférés sont Ricardo (payant) et Anibis (gratuit, mais pas de vérification / protection juridique). Je préfère le deuxième pour les objets de peu de valeur. En France et ailleurs, il y a bien entendu le géant ebay.

5. Donner à qui veut bien: Freecycle

Initiative plutôt originale qui a pris sa source aux Etats-Unis, Freecycle vous permet d’offrir vos objets inutilisés à qui le veut bien, tout près de chez vous! Chaque grande ville dispose de sa communauté, à laquelle vous pouvez gratuitement adhérer et proposer vos objets sous forme de don. Vous vous arrangerez ensuite avec le futur heureux propriétaire pour qu’il récupère la marchandise.

Malheureusement, ce n’est pas encore très diffusé en Suisse. Mais dans d’autres pays francophones, cela a l’air de plutôt bien marcher! J’espère que ce n’est qu’une question de temps.

Si vous avez déjà testé Freecycle, je serais ravie de connaître votre expérience!

6. Et les choses auxquelles on est si attachés?

On a certainement tous des souvenirs ou des objets dont on a du mal à se débarrasser. Il y a toujours la possibilité de les prêter à des amis durant vos escapades, de les stocker dans une cave familiale, ou alors de louer un espace de stockage près de votre logement actuel (type garde-meubles).

7. Paperasse et documents: dématérialiser

Lorsque l’on travaille en tant qu’indépendant, on est aussi administrateur, secrétaire, archiviste… entre autres! Mine de rien, tout cela amène rapidement à une certaine quantité de paperasse accumulée (contrats, factures, fiches horaire, documents fournis par les clients, récépissés pour les impôts, etc).

Il est évident que posséder une collection d’immenses classeurs et être un voyageur nomade ne vont pas forcément de pair. Voici quelques démarches entreprises pour en réduire la quantité, sans éliminer totalement pour autant ces indispensables sources d’information.

Effectuer ses paiements en ligne

Vous gérez encore vos paiements aux guichets postaux/bancaires? Il est alors plus que temps de passer à l’e-banking. Outre le fait de ne plus avoir à se déplacer pour ses paiements, vous gardez une trace digitale de vos paiements sans accumuler les récépissés. Et surtout, vous avez accès à vos comptes depuis l’étranger, ce qui vous permet d’effectuer simplement les éventuels paiements issus de votre pays d’origine.

Informatiser tout ce qui est possible

De plus en plus d’entreprises proposent des systèmes de facturation en ligne. C’est à mon sens une excellente initiative que d’y adhérer au plus vite. Cela évite:

  • de consommer du papier inutilement
  • de perdre du courrier car vous avez changé de domicile et que les factures ne savent plus où arriver (surtout si vous n’adoptez pas un domicile fixe sur place)
  • d’archiver simplement les factures informatisées (en général en PDF) que vous aurez reçues

Informatiser/Archiver les documents importants

Pour les documents obtenus au cours de votre voyage. Il y a plusieurs solutions…

  • Photographier les documents avec son téléphone portable
  • Envoyer (ou faire parvenir directement) les documents par courrier postal à un ami ou membre de la famille (voire à un assistant personnel).

C’est à mon avis essentiel pour toutes les choses qu’on ne peut pas se permettre de simplement scanner/détruire (comme les contrats, par exemple) et qu’on ne veut pas endommager au cours du voyage.

Gérer le courrier entrant

Pour tout le courrier et les factures qui doivent vous arrivez par la poste, il est utile, si vous n’avez plus de domicile fixe, de le rediriger au domicile d’un ami/parent ou assistant personnel, disposé à le lire, trier afin de ne conserver que le nécessaire et archiver.

Si vous n’avez personne à disposition pour consulter votre courrier, il existe une alternative (payante): des services comme EarthClassMail qui réceptionnent et scannent pour vous le courrier reçu dans votre pays d’origine.

Je n’ai pas encore réellement résolu la question de l’adresse postale. Qu’advient-il lorsque l’on n’a plus de domicile personnel dans son pays d’origine mais que l’on continue à en être citoyen? Comment gérer les rapports aux services nationaux et aux entreprises dudit pays sans adresse? L’idée de donner l’adresse d’un parent semble la plus proche de la simplicité, cependant, sauf si l’on n’a pas de famille au pays…

Autres moyens?

Connaissez-vous d’autres moyens ou d’autres associations de récolte en Europe? Je serais ravie d’étoffer ma liste.

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Par Corinne Stoppelli

Je suis Corinne, un petit oiseau libre. Sans domicile fixe depuis 2010, je sillonne la planète à la recherche d'inspiration et de points de vue différents. Sur Vie Nomade, je partage mon regard sur le monde, le temps et le changement, d'une plume sincère et d'un objectif curieux et ouvert. En savoir plus?

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(13 commentaires)

  1. Je pense qu’un outil très puissant pour se débarasser d’un max de paperasse (et qui va avec tes conseils), c’est Evernote. Evernote intervient un pas plus loin, après la numérisation du document: c’est une grosse base de données qui permet de tout stocker, taguer, classer (et il y a des applications iPhone et windows mobile qui permettent de faire d’une pierre deux coups).

    J’explique un peu plus comment je l’utilise ici http://climbtothestars.org/archives/2009/02/22/in-love-with-evernote/ et le site pour aller s’inscrire et le télécharger est ici http://evernote.com — fortement recommandé pour toute personne qui cherche à rendre son administratif encore plus portable!

    Lire le dernier billet de Stephanie Booth: Unbelievable: Twitter Hides Partial Conversations AGAIN

  2. Corinne dit :

    Merci pour ton précieux conseil!

    J’en avais vaguement entendu parler, mais comme j’utilise plusieurs services/programmes différents pour stocker / archiver mes choses (comme Things, GoodReads, LittleSnapper et un infaillible classement de mes photos) je ne m’y suis pas penchée de plus près.

    Cela dit, ça pourrait bien m’aider à réduire du temps en centralisant, à ce que j’en lis!

  3. Yoan dit :

    Mais également, pour éviter une rechute.

    “Stop buying stuff you don’t need”

    • Corinne dit :

      Très bonne remarque, effectivement :)

      Se débarrasser par paliers me semble aussi efficace (commencer par les endroits où l’on stocke les choses qu’on utilise le moins… mais va-t-on les réutiliser un jour au juste? Zou)!

  4. Michel dit :

    Les objets auxquels on est si attaché, il faut liquider aussi. On s’aperçoit rapidement qu’on y pense même plus!

    • Corinne dit :

      C’est vrai que l’idéal serait de faire un gros tabula rasa… et comme compromis peut-être, prendre nos belles choses en photo pour le souvenir ;)

  5. Astrid dit :

    Moi, j’ai la chance d’avoir mon « grenier gratuit »: ma chambre chez ma mère. Elle est encombrée d’un tas de trucs que j’ai acquis au cours de mes « différentes vies à l’étranger », c’est tellement plein qu’on croirait presque je vis toujours là! Cependant ce bazar est ouvert à ma famille et à mes amis: si vous avez besoin d’un livre, d’un lot d’assiettes, d’une lampe ou autre: SERVEZ-VOUS! Le deal, c’est d’en prendre soin et de me les rendre le jour où je m’installerai dans le coin (ce qui n’est pas prêt d’arriver!).

    Cet article est super intéressant, Corinne, bravo!

  6. Mathieu dit :

    Si on n’a pas d’adresse, on peut recourir au service
    « POSTE RESTANTE »

    qui officie gratuitement en Suisse.
    Ainsi, les bureaux de poste gardent le courrier 1 mois et le remettent à son destinataire, si celui-ci peut prouver son identité.
    L’adressage doit être effectué comme suit :

    Monsieur
    Jean Dupont
    Poste restante
    1700 Fribourg 7

    On veillera si possible à indiquer le bureau de poste (d’où le ‘7’ dans mon exemple). Sinon, le courrier est à aller chercher à l’office de poste principal.

  7. Corinne dit :

    Mathieu, merci pour cette information. C’est bon à savoir!

  8. J’utilise freecycle (il y a un groupe facebook à Lausanne). My vieille TV cathodique super encombrante a disparu en quelques heures. Super pratique!

  9. Edouard dit :

    Actuellement en route pour une vie plus minimal, je me suis attardé sur un livre qui regroupe pleins de bons conseils et de réflexions sur le sujet du désencombrement et comment y parvenir:

    L’art de l’essentiel de Dominique Loreau

    Avis aux amateurs :)

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